Le Labo des savoirs

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L'émission activatrice de synapses

Le Labo des savoirs

Le Labo des savoirs décrypte avec les chercheurs les questions d'actualité, analyse les enjeux d'aujourd'hui et de demain. Des sciences exactes aux sciences humaines en passant par les sciences économiques et sociales, tous les champs de la connaissance y sont passés au crible.

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Macro-ondes : pour vivre heureux, doit-on vivre caché ?

Vivre en société implique-t-il de vivre pour la société ? D’abord commençons par rappeler ce à quoi le terme de société fait référence : il s’agit d’un ensemble d’individus partageant des normes, des règles, des comportements… Le tout dans une vaste interaction.

De tout temps, des groupes – plus ou moins larges – d’individus ont expérimenté des modes de vie, des modes de pensée alternatifs, c’est à dire en marge des codes auxquels la « masse » adhère et ont ainsi fondé ce que l’on appelle des contre-cultures. Aspirations souvent reliées à une autre émanation bien plus vaste : celle de l’existentialisme…

C’est le philosophe danois Soren Kierkegaard qui sera le premier – au XIXème siècle – à se qualifier « d’existentialiste » en affirmant que l’homme ne peut trouver le sens de sa vie qu’en découvrant sa propre et unique vocation… En France, Albert Camus et Jean-Paul Sartre sont devenus des figures emblématiques du courant existentialiste – bien qu’aucun d’entre eux ne se soit jamais revendiqué comme tel…

Projet Loup des Steppes, présentée ce soir dans le cadre du Cycle arts & sciences « Macro-Ondes », est une pièce philosophique, quasi anthropologique – inspirée du roman du même nom d’Hermann Hesse – qui questionne le principe de l’existence avec un grand E…

L’existentialisme se résume-t-il à trouver ses propres sources de jouissance ? Faut-il considérer la coexistence des Hommes comme naturelle ? Comment notre tumulte intérieur nous pousse-t-il parfois à fuir le monde ? C’est à ces questions que nous allons tenter de répondre aujourd’hui… émission en public, au théâtre universitaire de Nantes…
CRÉDITS

Une émission animée par Agathe Petit, avec Pauline Verbaenen, Ludivine Vendé et Maxime Labat, enregistrée au Théâtre Universitaire de Nantes le 8 novembre 2016.

INVITÉS
– Véronique Guienne, directrice de UFR Sociologie de l’Université de Nantes, spécialiste de la marginalité,
– Tanguy Malik Bordage, auteur, metteur en scène et comédien de la pièce Projet Loup des steppes.

CHRONIQUES
Ludivine Vendé et ses sociétés animales,
Pauline Verbaenen : qui sont les marginaux des temps modernes ?
Maxime Labat, le mythe de Sisyphe, ou comment faire face à l’absurdité de l’existence.

MUSIQUE
– Steppenwolf – Born to be wild (1968)
– Lonepsi – Le loup des steppes (2015)

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Spéciale Utopiales : quand les machines s’émancipent

La machine apparaît souvent comme fille modèle ou rebelle. Elle semble à la fois capable d’élever les hommes vers les plus belles utopies ou, au contraire chez d’autres auteurs, elle est là pour rappeler à l’Homme son arrogance, son imperfection, prête à lui faire tout les reproches pour peu qu’on lui donne une voix, prête à tuer son père pour se libérer de son statut d’esclave.

Froide, oppressante, violente et dictatoriale, la machine dans la SF est à la fois le symbole du génie d’Homo Sapiens, de la puissance créatrice d’Homo Faber et de son péché d’arrogance, son Golem, sa création qui lui échappe.

Les 3 grandes révolutions industrielles ont profondément changé la manière que l’homme a de faire société. La science fiction peut bien sûr aider les ingénieurs à imaginer les technologies qui feront la quatrième révolution industrielle. Les cas de machines imaginés dans la SF du XXème et réalisés au XXIème sont légions (contrôle de prothèse par la pensé, écran tactile…), tout comme les inventions attendus qui n’ont jamais vu le jour (voiture volante, overboard, téléporteur…).

Mais le plus impressionnant, c’est l’incapacité de la SF à imaginer ce qui fait aujourd’hui la troisième révolution industrielle, c’est à dire l’avènement de l’informatique, d’internet, des smartphones…En sommes les technologies de l’information et de la communication, qui prennent tant de place dans nos vies, à l’heure actuelle.

Depuis des années nous attendions des machines capables d’avoir des sentiments, et même si l’IA progresse, nous avons surtout vu apparaître des algorithmes surpuissants qui organisent aujourd’hui notre monde. Nous attendions des hommes moitié robots, nous avons certes des cœurs artificiels ou encore des prothèses reliées au système nerveux, mais c’est sûrement à l’échelle nanoscopique que les symbioses vivant / machine sont les plus impressionnantes.

Quand la machine s’émancipe, une émission spéciale du Labo des savoirs, en direct des Utopiales, animée par Thomas Guyard et Maxime Labat.

Crédits
Une émission co-animée par Thomas Guyard et Maxime Labat, avec Vassili Moreau-Miossec, Sarah-Louise Filleux et Cathy Dogon, enregistrée en direct des Utopiales le 29 octobre 2016.

Invités
Jean-Noël Lafargue, universitaire et chercheur, expert en technologies, et auteur de L’intelligence artificielle aux éditions La petite Bédéthèque des Savoirs.
Pierre-Henri Gouyon, biologiste spécialisé en sciences de l’évolution.

Chroniques
Vassili Moreau-Miossec : les machines ont-elles une âme ?
Sarah-Louise Filleux et ses machines nécro-phoniques,
Cathy Dogon et ses algorithmes preneurs de pouvoirs.

Musique
– ERB Robocop – Terminator
– ExMachina – Dance Scene

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Le parasitisme : courir pour rester sur place

Paludisme, maladie de Lyme, maladie de chagas… Autant de maladies infectieuses dont nous avons tous entendu parler. Elles ont en commun d’être provoquées par des parasites sanguins, de minuscules êtres vivants utilisant les cellules de notre corps.

On parle ici d’endo-parasitisme… En effet, ces parasites vivent à l’intérieur de notre corps et interférent dans la circulation sanguine et donc dans la distribution dans chaque tissus, dans chaque organe, de l’oxygène et des nutriments dont les cellules de notre corps ont besoin pour fonctionner.

Anémie, perturbation du système immunitaire, ces parasites entraînent de grandes fatigues et peuvent même mener jusqu’à la mort… C’est le cas par exemple du plasmodium. Ce protozoaire responsable du paludisme – ou de la malaria – constitue la plus importante parasitose humaine selon l’OMS, avec + de 200 millions de personnes infectées dans le monde, à l’heure où nous écrivons ces lignes…

Qui sont les parasites sanguins ? Comment utilisent ils notre corps pour vivre ? C’est le thème de cette émission.

Crédits
Une émission co-animée par Pierre Charrier & Agathe Petit, avec Maxime Labat et Sarah-Louise Filleux.

Invitée
Laurence Malandrin, chargée de recherche au laboratoire BioEpAR, de l’INRA.

Chroniques
Maxime Labat, et ses parasites crados
Sarah-Louise Filleux, notre reine rouge à nous.

Musique
– Les Ogres de Barbaques – Contes, vents & marrées
– Area 11 – Red Queen
– Yeah Yeah Yeahs – Mosquito

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Réfugiés écologiques : comment le climat façonne les migrations

Contrairement à ce que l’on entend, les déplacements liés aux changements climatiques ne sont pas nouveaux. Ils sont en revanche en forte croissance, à cause de la hausse du niveau de la mer, du recul des forêts tropicales, et de l’avancée des déserts..

Selon la définition de l’Organisation internationale des migrations, un migrant environnemental est une personne qui « pour des raisons contraignantes de changement soudain ou progressif de l’environnement (…) est obligée de quitter sa résidence habituelle ». Ce statut, récemment défini par l’ONU, n’offre pour autant aucune reconnaissance juridique, et empêche donc de dresser des statistiques précises.

On a beau parler du réchauffement climatique depuis quarante ans, cela fait vingt ans seulement que les gouvernements de ce monde s’y intéressent – plus exactement depuis la conférence de Kyoto en 1997 – et encore moins que la question des éco-réfugiés est débattue…

Pourtant, force est de constater que ces déplacements contraints par Dame Nature ne sont pas nouveaux… Entre 1992 et 1993 par exemple, les agriculteurs du Mozambique, en Afrique de l’Est, ont migré en nombre vers la Zambie voisine car leurs terres n’étaient plus fertiles… À l’époque, on parlait de famine, mais c’est bien la sécheresse causée par l’avancée du désert de Namibie qui a, en définitive, contraint ces cultivateurs à quitter leur pays…

La nature… Et l’homme dans tout ça ? « En transformant son environnement physique, ne le rend-il pas plus vulnérable aux désastres ? » se demande la géographe Véronique Lassailly-Jacob dans un article publié dans la Revue européenne des migrations internationales… C’est ainsi que la pression démographique et le contexte politique ont joué un rôle majeur dans l’étendue des dévastations provoquées par les inondations du fleuve Yangtsé Jiang en Chine, pendant l’été 1998…

Ces catastrophes ont été imputées aux pluies de mousson, mais très peu de personnes ont mentionné le rôle de la déforestation massive du bassin du fleuve : 85 % des forêts avaient été rasées…

Comment le climat façonne les migrations ? C’est le thème de cette émission…

Une émission présentée par Agathe Petit – Préparée par Agathe Petit, avec Cathy Dogon & Maxime Labat & Vassili Moreau-Miossec.

Invités :
Michel Desse, géographe à l’IGARUN,
Etienne Chauveau, géographe à l’IGARUN.

Chroniques :
Cathy Dogon : Les réfugiés climatiques, on sait les identifier, on leur reconnaît une légitimité mais aux yeux de la loi, ils n’existent pas…
Vassili Moreau-Miossec : Les migrations climatiques sont devenues un enjeu humanitaire mondial. Ce fut pourtant, à une époque, un phénomène naturel.
Maxime Labat : nous ne sommes pas les seuls à nous déplacer à cause du climat. Les animaux aussi subissent les affres du réchauffement de la Terre, même les espèces pour qui c’est un mode de vie doivent s’adapter.

Musiques :
– Led Zeppelin – Immigrant song (1970)
– Keny Arkana – Terre mère (2008)

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Morale ou économique : nos interactions sont-elles régies par la dette?

Émission spéciale au Théâtre Universitaire de Nantes où nous inaugurons un nouveau cycle de rencontres arts et sciences intitulé « Macro-Ondes » Dans Dette, 5000 ans d’histoire l’anthropologue américain David Graeber interroge la place et le rôle de la dette dans l’Histoire… Le livre est paru en 2013… Un an plus tôt, en 2012, la philosophe Nathalie Sarthou-Lajus écrivait dans son ouvrage L’éloge de la dette : « Il est urgent pour nos sociétés d’apprécier le juste sens de la dette, capable de relier les hommes entre eux et d’ouvrir l’avenir… » Car…