Le Labo des savoirs

Les ondes électromagnétiques sont-elles dangereuses ? Faut-il fermer la centrale de Fessenheim ? Le gouvernement doit-il ouvrir les magasins le dimanche ? La vie démocratique est traversée aujourd’hui par des questions qui n’appellent jamais des réponses simples comme aimeraient le croire les instituts de sondages.

Ces questions font appel à des outils de mesures complexes, des appareillages scientifiques et des protocoles expérimentaux invités à monter sur la scène du débat démocratique. Ces « intervenants » d’un genre très particulier ont des porte-paroles : les experts.

Locke et Montesquieu ont théorisé la séparation des pouvoirs de la sorte : le législatif, l’exécutif, le judiciaire. On a voulu y rajouter un quatrième le médiatique, faut-il imaginer en rajouter un de plus, celui des experts ?

Invité-es :

• Rafael Encinas de Munagorri, professeur à l’Université de Nantes, directeur du Réseau Droit, Science et Technique.
• Patricia Lemarchand, médecin pneumologue, professeur à l’Université de Nantes, directrice de la Structure Fédérative de Recherche François Bonamy.
• Mathieu Grousson, journaliste scientifique.

Crédits : une émission animée par Guillaume Mézières et Ludivine Vendée avec la participation de Saber Jendoubi, Cyprien Messin et Claire Sizorn.

Depuis 1983 la France vit avec le Sida. En 2014, 120.000 cas sont suivis. D’autres sont encore à dépister. En 30 ans, l’épidémie aura tué 35.140 personnes. Il fut un temps où l’annonce du Sida était une promesse de mort. Qui se souvient de ces années terribles ?

Les choses ont changé, on peut vivre avec le Sida aujourd’hui. Depuis 2009, les traitements permettent d’empêcher la transmission du VIH. Retour sur cette histoire d’une société qui découvre, combat et s’apprête à triompher d’une épidémie.

Avec différents regards, ceux des chercheurs et des médecins mais aussi ceux des malades et de leurs proches, Le Labo des savoirs revient sur l’histoire du Sida en France. Comment ont évolué les traitements ? Le regard des autres a-t-il changé ?

Mise en histoire d’une épidémie qui a marqué la société française.

Invités :
Dr. Eric Billaud, praticien au CHU de Nantes, président de Corevih Pays de la Loire.
Romain Porion et Bruce Dos Santos, militants à AIDES, accompagnateurs du programme Ipergay.

Ressources :
– La Société Française de Lutte contre le Sida : www.sfls.aei.fr
– La Corevih Pays de la Loire : www.corevih-pdl.fr
– L’association AIDES : www.aides.org
– Le programme Ipergay : www.ipergay.fr
– Vivants, Touscoprod, un documentaire de Vincent Boujon avec la participation de Romain Porion.

Crédits : ne émission préparée par Guillaume Mézières, Cassie-Marie Peigné, Thomas Préveraud. Avec la participation de Claire Sizorn.

Le Moyen Age fut-il cette époque de violence trop souvent dépeinte ? Comment les trois religions du livre ont-elles aménagées des espaces de coexistence ? Notre temps semble frappé de stupeur devant l’altérité religieuse. Comment les hommes du Moyen Age se sont-ils saisis de cette question ?

Appliquer le canevas du choc des civilisations à la période médiévale est trompeur. Sur le pourtour méditerranéen, il n’y avait pas deux blocs, l’Islam et la Chrétienté, s’affrontant à la manière d’une guerre froide. Au contraire, la période médiévale vit se nouer des relations complexes et se tisser des alliances au gré d’intérêts profanes.

Il y eut des conflits, guerre sainte, croisades mais là encore, la réalité des affrontements fut complexe. En parvenant en Terre sainte, les croisés n’ont pas trouvé l’Islam, ils y ont découvert le christianisme et ses nombreuses variations orientales, églises copte, arménienne, maronite…

Le Labo des savoirs vous invite dans l’exotique Moyen Age pour y observer des modes d’existences. Par le biais d’innovations juridiques et avec un certain degré d’improvisation, les hommes de ce temps ont su trouver des terrains d’ententes entre religions.

Invités :

• Philippe Josserand, Maître de conférences en histoire médiévale à l’Université de Nantes.
• John Tolan, Professeur d’Histoire à l’Université de Nantes, directeur du projet ERC RELMIN.

Ressources :
Cette émission accompagne la clôture d’un programme de recherche, le programme Relmin, sur le statut juridique des minorités religieuses au Moyen Age. Dans le cadre de Relmin, une soirée de débat-conférence sera proposée au public le lundi 20 octobre au Lieu Unique à Nantes.

Plus d’informations sur www.relmin.eu
– John Tolan, L’Europe latine et le monde arabe au Moyen Âge, PUR, Rennes, 2009.
– John Tolan, Le sarrazin, l’islam dans l’imagination européenne au Moyen Âge, Flammarion, 2003.
– Philippe Josserand, Nicole Bériou, Prier et combattre. Dictionnaire européen des ordres militaires au Moyen Âge, Fayard, 2009.
– Philippe Josserand, les Templiers en France, Mémo Gisserot, 2013.

Crédits : une émission animée et préparée par Guillaume Mézières et Camille Pollet avec la participation de Gérard Guérif, Valérie Fourgassié et Adrien Meignan.

Premier magazine de l’année avec les journalistes du Labo des savoirs. Le dossier de l’émission : la musique avec la Journée Science et Musique organisée par l’IRISA au Diapason à Rennes le samedi 11 octobre.

Évidemment la musique est objet de science, et dans de nombreuses disciplines. Des instruments innovants, des thérapies musicales, des recherches acoustiques mais aussi des musiciens et de la création sonore.

Au programme de l’émission, une visite commentée du programme de la Journée Science et Musique accompagnée d’extraits sonores choisis. Comment mélanger un gong avec des cordes ? Quel son ferait le ressac sur une harpe ? Le Stradivarius est-il un si bon violon ?

A travers des conférences, des performances et des ateliers ouverts aux curieux, la Journée Science et Musique est aussi une rencontre – gratuite – entre les recherches sonores et le grand public.

Le site de la Journée Science et Musique : jsm2014.irisa.fr

Invités : Jules Espiau et Pierre Machart, chercheurs à l’Inria de Rennes, organisateurs de la Journée Science et Musique.

Chroniques :
– La médaille Fields n’est pas un prix Nobel. Thomas Guyard.
– Les Ignobel 2014. Mathilde Robert.
– La Fabrique des tubes à succès. Emilie Bosc.
– Musique et mémoire. Elliott Chaumont.
– La thèse de mon pote. Maxime Labat.
– Les petits portraits d’Anna. Anna Tuyen Tran.
– La question de Séquoia. Julie Parfait.

Crédits : à la technique, Claire Sizorn, à l'animation, Guillaume Mézières.

Une agriculture est une rencontre entre une société et un terroir, c’est une relation qui peut présenter de nombreux visages. Entre l’agriculture dite « conventionnelle » et l’agroforesterie ou la permaculture, il existe tout un spectre de pratiques et d’approches.

Comment se conçoit et se construit un système agricole ? Quels objectifs doit-il remplir ? Ce qui vaut pour une société ou un terroir n’est pas toujours transposable. Comment penser cette diversité des agricultures ?

Regard sur le cas français, modèle construit dans les années d’après-guerre, dans un contexte – celui de la Révolution verte – marqué par des objectifs d’autonomie alimentaire et des techniques reposant notamment sur l’emploi de la chimie de synthèse. Ce modèle est daté, est-il dépassé ?

Invités :

• Antoine Lardeux, président des Jeunes Agriculteurs du Maine et Loire.
• Christophe Naudin, et Guillaume Piva, agronomes à l’École Supérieure d’Agriculture d’Angers.

Ressources
– Le site de l’École Supérieure d’Agriculture d’Angers.

– 50 idées reçues sur l’agriculture et l’alimentation, Marc Dufumier, Allary, 2014.
Les choix de politiques agricoles impliquent les citoyens consommateurs. Marc Dufumier, agronome, professeur émérite à Agroparistech donne ici de quoi repenser une agriculture plus raisonnable.

– Traité d’agroécologie, Joseph Pousset coll., France Agricole, 2012.
Joseph Pousset propose aux acteurs de la production agricole de développer une observation attentive de la nature qui « sait » depuis longtemps « produire » de manière durable. Un livre pour découvrir l’agroécologie et ses outils conceptuels.

Crédits : une émission animée et préparée par Guillaume Mézières et Thomas Queuniet. A la technique, Julien Béziat.