Le Labo des savoirs

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L'émission activatrice de synapses

Le Labo des savoirs

Le Labo des savoirs décrypte avec les chercheurs les questions d'actualité, analyse les enjeux d'aujourd'hui et de demain. Des sciences exactes aux sciences humaines en passant par les sciences économiques et sociales, tous les champs de la connaissance y sont passés au crible.

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Géographies périurbaines

En route pour le monde des lotissements, des grands centres commerciaux et des trajets pendulaires. Bienvenue dans une invention des années 70 : le périurbain. Ce modèle d’urbanisme, pensé pour désengorger les grandes villes, fait aujourd’hui l’objet d’un bilan mitigé. Pire, il provoque l’inquiétude.

Parce que les prix de l’immobilier y sont moins élevés, parce que les logements des villes sont exiguës, pour pouvoir accéder à la propriété : les périphéries urbaines s’agrandissent. Avec elles, les sols agricoles disparaissent sous le béton, les zones de biodiversité se trouve séparées par les axes routiers. Le périurbain est un champ d’étude multidimensionnel et l’une de ses dimensions est écologique, c’est l’étude de l’étalement urbain et de ses conséquences environnementales.

Autre dimension : la dimension culturelle. Rêve des années 70, le pavillon, la voiture et le centre commercial ont perdu de leur superbe en ce début de XXIe siècle. Pensé pour récréer de la vie et de l’emploi, l’extension périurbaine n’aurait souvent réussi qu’à créer des villes dortoirs, organisées autour des galeries marchandes. Cette vision négative est-elle objective ? Comment comprendre ce phénomène d’attraction-répulsion associé à la banlieue pavillonnaire ?

Le périurbain c’est enfin le surgissement de la géographie dans le champ politique. Ce monde oublié entre la ville et la campagne, à l’écart de l’offre culturelle des centres-villes ou des projecteurs braqués sur les banlieues difficiles, est revenu en force dans le débat politique. Les périphéries urbaines concentreraient la France des oubliés et des mécontents. Existe-t-il une France périurbaine ? Qu’en dit la géographie électorale ?

Invités :

  • François Madoré, directeur adjoint du Laboratoire Espaces et Sociétés, professeur des Universités à l’IGARUN, Institut de Géographie et d’Aménagement de l’Université de Nantes.
  • Bernard Fritsch, professeur d’aménagement de l’espace et d’urbanisme, enseignant-chercheur à l’IGARUN.
  • Jean Rivière, géographe, enseignant-chercheur à l’IGARUN.

Crédits : une émission animée par Cyprien Messin et Guillaume Mézières, avec la participation de Barbara Chicotot, Guisane Humeau et Caroline Sordia.

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Reconstituer l’aurochs

Parce qu’il est pénible à certains qu’on le confonde avec le bison, parce qu’il peut paître dans des milieux hostiles aux bovins fragiles et peut-être parce que cela représente un beau défi d’élevage, des passionnés se sont mis en tête de reconstituer l’aurochs. Aujourd’hui, on en compte quelques 7000 têtes en Europe dont 500 en France.

L’aurochs est l’ancêtre de tous les bovins, c’est un animal de légende qu’on retrouve sur les peintures de Lascaux, les fresques de Cnossos ou dans la biographie de Charlemagne (blessé lors d’une chasse à l’aurochs). Chassé, domestiqué, repoussé, l’aurochs disparaît définitivement des registres en 1627, après une dernière chasse.

Impossible de ressusciter une espèce disparue. En revanche, des directeurs de parc zoologiques et des éleveurs vont entreprendre de faire ressurgir les traits de l’aurochs chez les bovins actuels. A force de sélections et de croisements, le « sauvage » a progressivement refait surface. Récit d’un travail de reconstitution zoologique au Labo des savoirs.

A lire : L’Aurochs, de Lascaux au XXIe siècle, Claude Guintard, Olivier Néron de Surgy, Gerfaut, 2014.

Invité : Claude Guintard, Docteur vétérinaire, Maître de conférences à l’École nationale vétérinaire de Nantes et docteur ès sciences du Muséum d’Histoire Naturelle de Paris.
Fondateur et président du SIERDA, Syndicat International pour l’Élevage, la Reconnaissance et le Développement de l’Aurochs-reconstitué.

Crédits : une émission animée par Maxime Labat et Guillaume Mézières, avec la participation de Claire Douette, Nicolas Jean-Victor, Chloé Molteni et Claire Sizorn.

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Biodiversité – magazine de mars

Le mot Biodiversité porte bien plus qu’une simple idée de diversité biologique et ce serait mal le comprendre que de rester à l’échelle des espèces. La biodiversité est aussi génétique et systémique. Elle implique des interactions complexes et prend le vivant dans une perspective globale.

Dans cette émission magazine, Le Labo des savoirs survole l’étendu du concept de biodiversité. L’apparition d’espèces nouvelles, la diversité biologique du nombril humain, celle du maïs, la question de l’origine de la vie, la sauvegarde du moustique et l’extinction massive de la biodiversité.

Nous connaissons aujourd’hui une crise de la biodiversité. Pour mieux la comprendre et prendre la mesure de ce qui doit être fait pour la freiner, réfléchissons un instant au rapports ambiguës qu’entretient l’homme avec le vivant.

Invités :

  • Alain Bulteau, directeur du Centre Beautour en Vendée, centre d’exposition, de découverte et de sensibilisation consacré à la biodiversité. Le site : beautour-paysdelaloire.fr
  • Fabrice Arnault, animateur du site et du réseau Culture Sciences. Réseau des acteurs de la culture scientifique en Région Pays de la Loire et site d’information scientifique destiné au jeune de la Région. Le site : culturesciences.fr

Chroniques :
– Quand les espèces divergent. Maxime Labat.
– Microbiodiversité bactérienne du nombril et applications fromagères. Elliott Chaumont.
– Élucubrations sur l’origine de la vie et du monde intelligible. Émilie Bosc.
– Tout, tout, tout sur le maïs Chronique chantée par Chloé Molteni.
– A bas les moustiques ? Tristan Crosnier.
– L’extinction qui vient. Ludivine Vendé.
– Les petits portraits d’Anna. Anna Tuyen Tran.

Crédits : une émission animée par Guillaume Mézières. A la technique, Claire Sizorn.

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Sous les glaces d’Europe

Rendez-vous près d’Europe. En 2021 et 2022, deux missions spatiales, l’une européenne, l’autre américaine, devraient aller croiser dans l’orbite de cette lune de Jupiter. Depuis quelques années, les lunettes des planétologues sont dirigées vers le système jovien. Il y a là-bas des astres recouverts de glace qui pourraient surprendre, des astres comme Europe.

Les premiers clichés rapportés par la sonde Galileo en 1997 exposaient un satellite glacé, une lune blanche d’apparence inerte bien différente de notre planète bleue. Et pourtant, Europe a quelques similitudes avec la Terre qui méritent bien d’y aller voir de plus près.

Voilà un satellite jovien dynamique. Sous les forces de marée de Jupiter, Europe a un « cœur » qui bat et produit de la chaleur. En décembre 2012, le télescope Hubble a détecté ce qui pourraient être des geysers d’eau vaporisée perçant la croute de glace pour s’élever jusqu’à 200 km de hauteur. Sous les glaces d’Europe, il y a un océan gigantesque d’eau liquide.

De l’eau, de la chaleur, des molécules organiques qui pourraient trouver leur chemin jusqu’à cet océan souterrain… Après la Terre, Europe serait peut-être le meilleur endroit du système solaire pour accueillir la vie.

Invité : Olivier Grasset, planétologue, professeur à l’université de Nantes et directeur du LPG, Laboratoire de Planétologie et Géodynamique. Olivier Grasset fait partie de l’équipe scientifique de la mission JUICE commandée par l’ESA à destination des lunes joviennes.

Crédits : une émission animée par Guillaume Mézières et Mathilde Robert. Avec la participation de Claire Douette, Gwennaël Dufil, Maxime Labat, Chloé Molteni et Claire Sizorn.

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Des souris et des sciences

Pour tester un médicament, pour évaluer les risques d’un produit chimique ou d’une nouvelle thérapie, pour mesurer l’anxiété ou l’addiction, la recherche repose sur les modèles animaux. C’est l’étape systématique avant le passage chez le dernier cobaye, l’homme.

Dans les laboratoires, on manipule une très grande diversité de modèles. De la mouche drosophile au poisson-zèbre en passant par les lapins ou les macaques. Cette diversité est trompeuse. En 2008, 77% des animaux utilisés en laboratoires étaient des rongeurs.

L’utilisation de la souris comme couteau-suisse biologique est remise en question, y compris par les scientifiques eux-mêmes.

Dans un grand dossier publié sur le magazine Slate en novembre 2011, le journaliste scientifique américain Daniel Engber pose de graves questions : la mauvaise santé des souris de labo peut-elle fausser les résultats des recherches ? Ce qui ne marche pas chez la souris peut-il marcher chez l’homme ?

Les souris sont-elles devenues une sorte de monoculture de la recherche médicale, une habitude qui freinerait les avancées de la recherche ?

Invité : Ignacio Anegon, directeur du Centre de recherche en Transplantation et Immunologie.

Crédits : une émission animée par Baptiste Ameline, Valentin Le Guen et Guillaume Mézières. Avec la participation de Mathilde Robert et Claire Sizorn.