Le Labo des savoirs

Le Labo des savoirs

L'émission activatrice de synapses

Le Labo des savoirs

Le Labo des savoirs décrypte avec les chercheurs les questions d'actualité, analyse les enjeux d'aujourd'hui et de demain. Des sciences exactes aux sciences humaines en passant par les sciences économiques et sociales, tous les champs de la connaissance y sont passés au crible.

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Le tatouage à fleur de peau

Notre littérature brocarde une époque marquée par l’éphémère, le superficiel et l’immédiateté. Comment comprendre alors la banalisation d’une pratique dont le moins qu’on puisse dire est qu’elle s’inscrit dans le temps long. A l’heure du jetable et du provisoire, de plus en plus de nos congénères font des choix qui les marquent à vie.

Les sciences nous aident à lire le monde. Si les nanotubes de carbone ou les molécules d’azotes sont des objets d’intérêts pour les scientifiques, pourquoi pas ces formes complexes et ces motifs chargés de sens gravé à l’encre sous l’épiderme des êtres humains ? Les historiens, les anthropologues, les tatoueurs et les tatoués peuvent faire parler les dessins à l’encre et nous aider à comprendre l’histoire nouvelle du tatouage.

Entre fascination et répulsion, le tatouage divise autant qu’il fédère. Si sa pratique est universelle et transcende les époques, ce qu’il éveille en nous n’a pas fini de nous diviser. Mode pour certains, démarche artistique pour d’autres, le tatouage évoque des représentations plurielles et souvent contradictoires. Une certitude émerge cependant : le tatouage a devant lui un avenir radieux et nous n’avons pas fini d’en entendre parler.

Invités :
-David le Breton, anthropologue, professeur de sociologie et d’anthropologie à l’université de Strasbourg, membre du Laboratoire Cultures et Sociétés en Europe.
-Stéphanie Le Derf, pierceuse, responsable d’une boutique de tatouage et de piercing à Nantes, Corpus Memori, qui ne compte que des femmes. Co-organisatrice, depuis 2006, de la convention du tatouage de Nantes.
-Lionel Fahy, musicien, illustrateur et artiste tatoueur. Définit son style de tatouage comme onirique. Son travail à voir sur le site : lioneloutofstep.blogspot.fr.

Crédits : Une émission animée et préparée par Julie Dachez et Guillaume Mézières. A la technique, Claire Sizorn.

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La fabrique de la « race »

Si dans un sens biologique il n’existe pas de races parmi les hommes, les sciences humaines et sociales, pour mieux le déconstruire, emploient de plus en plus fréquemment le terme de « race » qui désigne en fait « l’idée de race parmi les hommes » ainsi que les pratiques qui en découlent.

Selon la philosophe Magali Bessone, ne pas employer le terme nous priverait « des moyens de diagnostiquer ces pratiques et de rendre compte des discours de justification qui les accompagnent » .

Depuis l’Université de Nantes, le programme de recherche international STARACO (Statuts, « race » et couleurs) s’efforce de retracer la construction et l’évolution des idées et des pratiques liées aux catégories de « races » et de couleurs depuis l’Antiquité.

Le Labo des savoirs propose de faire dialoguer ces chercheurs avec les militants et les citoyens présents lors d’une émission enregistrée en public dans la salle Jules Vallès à Nantes, en partenariat avec la médiathèque Jacques Demy.
Invités

Invité-es :

  • Jérôme Wilgaux, maître de conférences en histoire grecque à l’Université de Nantes.
  • Clément Thibaud, maître de conférences en histoire moderne et contemporaine à l’Université de Nantes, chercheur au CRHIA.
  • Aïcha Boutaleb, directrice du Centre Interculturel de Documentation à Nantes.

Bibliographie
– Magali Bessone, Sans distinction de race ? Une analyse critique du concept de race et de ses effets pratiques, Paris, Vrin, 2013.
– Jérôme Wilgaux et Véronique Dasen (dir.), Langages et métaphores du corps dans le monde antique, Rennes, PUR, 2008.
– Jérôme Wilgaux, « ‘Blancs’ et ‘Noirs’ : lectures genrée et ethnique des corps », dans Le corps, sous la direction de Philippe Guisard et Christelle Laizé, Paris, Ellipses, 2015, pp. 57-75.
– Clément Thibaud, « Race et citoyenneté dans les Amériques » et « La pureté de sang en révolution. Race et républicanisme en Amérique bolivarienne », dans Le Mouvement social, n°252, La Découverte, 2015, pp. 5-19 et 33-54.
– Jean-Frédéric Schaub, Pour une histoire politique de la race, Paris, Le Seuil, 2015.
– Vacarme, « la race n’existe pas mais elle tue », n°71, printemps 2015.

Crédits: Une émission animée et preparée par Camille Pollet, avec la participation de Sophie Appenzeller, Gérard Bely, Adrien Meignan, Guillaume Mézières et Claire Sizorn.

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Circuits courts, circuits proches

Peut-on considérer qu’un aliment est une marchandise comme les autres ? En regard du droit de la concurrence, à l’évidence, oui et les paysans en souffrent. Alors, que faire ? Augmenter la productivité des exploitations en réduisant les coûts de productions ? Des exploitations plus grandes et moins de paysans, de nouvelles technologies de production qui nécessitent de gros investissements, davantage de spécialisation et donc de territoires qui concentrent la production d’une filière.

L’alternative serait une autre stratégie : celle de changer les règles, où de les adapter en favorisant un autre modèle agricole, basé sur la proximité avec les consommateurs. Favoriser les circuits proches et les agriculteurs locaux et favoriser les circuits courts et les liens directs entre mangeur et producteur. Une alternative à l’étude par les pouvoirs publics puisque le développement des circuits courts et des circuits proches font partie des objectifs de la loi d’avenir sur l’agriculture. Mais si le droit ne change pas, il est difficile d’aider ces autres modèles.

Le Labo des savoirs vous propose une émission juridico-agricole dans laquelle il est question de systèmes alimentaires territorialisés. Derrière une courgette ou un jambon, il y des relations sociales, des emplois, un rapport à la terre ou à la gastronomie, des moments d’échanges au marché ou à table : l’agriculture c’est un territoire.
Invités

Invités :

  • Pierre-Étienne Bouillot, maître de conférences en droit de la sécurité sanitaire et alimentaire à AgroParisTech.
  • Sarah Turbeaux, ingénieure d’étude pour le programme de recherche en droit alimentaire LASCAUX.

Crédits : Une émission animée par Sophie Appenzeller et Guillaume Mézières, avec la participation de Claire Douette, Valérie Fourgassié, Cyprien Messin et de Claire Sizorn à la technique.

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Comètes – magazine de septembre

Le 12 novembre 2014 est une date importante dans l’histoire de l’exploration spatiale. Ce jour là, Philae se pose, à 510 millions de kilomètres de son point de lancement, sur la comète 67P, sur Tchourioumov Gerashimenko : c’est le premier atterrissage contrôlé sur une comète. Et, que ce soit du point de vue de la performance technique, de celui de la coopération internationale ou, bien évidemment de la recherche scientifique : la mission Rosetta est une véritable aventure.

Le Labo des savoirs vous amène sur la trajectoire d’une comète. Du 28 septembre au 4 octobre 2015, tous les planétologues du monde (ou presque) se sont réunis à Nantes pour le grand colloque EPSC. L’équipe du Labo y était pour une émission spéciale.
Invité

Invité : Jean-Pierre Bibring, astrophysicien à à l’Institut d’Astrophysique Spatiale d’Orsay. Professeur de physique à l’Université Paris-Sud. Responsable scientifique du lander Philae.

Chroniques :
– Explorer les comètes, pourquoi faire ? Maxime Labat.
– Comètes et superstitions, Camille Pollet.
– L’aventure Rosetta, Sophie Appenzeller.
– Quand meurent les comètes, Cassie-Marie Peigné.
– Aux origines de la vie, Elliott Chaumont.

Crédits : Une émission animée par Maxime Labat et Guillaume Mézières. Claire Sizorn à la technique.

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La fin des antibiotiques ?

Les antibiotiques, médicaments phares du XXe siècle, ont permis de faire reculer la mortalité associée aux maladies infectieuses d’origine bactérienne. A leur tableau de chasse il est possible d’afficher des victoires éclatantes sur des fléaux comme la célèbre tuberculose.

L’euphorie a disparu. Victimes de leur succès, les antibiotiques ont été prescrits et utilisés de façon abusive comme traitement miracle contre tous types d’infections. Aujourd’hui, les bactéries font de la résistance. Voilà le problème : plus on utilise un antibiotique, plus la bactérie ciblée s’habitue et développe alors des mécanismes de défense. L’efficacité de l’antibiotique diminue alors au fur et à mesure.

La question de la résistance bactérienne est devenue un problème de santé majeur. Le problème vient aussi de l’industrie agro-alimentaire : pour limiter les risques sanitaires, pour rendre possible l’élevage à très grande échelle, le bétail est largement traité aux antibiotiques. Les résistances viennent aussi de notre alimentation.

Le pas est franchi, les différentes instances sanitaires dont l’Organisation mondiale de la santé ont lancé un cri d’alarme. Combien de temps avant que l’arsenal médicamenteux soit à court de nouveautés ? Allons-nous vers la fin des antibiotiques ?

Invitées :

  • Jocelyne Caillon, maîtresse de conférences à l’Université de Nantes, praticienne hospitalier au service de bactériologie du CHU de Nantes.
  • Nathalie Caroff, maîtresse de conférences, chercheuse dans l’unité Thérapeutiques cliniques et expérimentales des infections à l’Université de Nantes.

Crédits : Une émission animée par Guillaume Mézières et Kizito-Tshitoko Tshilenge, avec la participation de Baptiste Ameline, Valentin Le Guen et de Claire Sizorn à la technique.