Le Labo des savoirs

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L'émission activatrice de synapses

Le Labo des savoirs

Le Labo des savoirs décrypte avec les chercheurs les questions d'actualité, analyse les enjeux d'aujourd'hui et de demain. Des sciences exactes aux sciences humaines en passant par les sciences économiques et sociales, tous les champs de la connaissance y sont passés au crible.

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Climat : la finance peut-elle sauver le monde ?

  1. Au milieu du fiasco de la conférence sur le climat de Copenhague, les négociateurs tombent d’accord sur un point. Nous ne devons pas laisser la planète se réchauffer de plus de 2°C par rapport à l’ère préindustrielle.

Cette limite de 2 degrés, combien de tonnes d’équivalent carbone représente-t-elle ? Des scientifiques sont arrivés à une conclusion : pour ne pas dépasser 2°C, il nous restait, en 2012, 565 Gt d’équivalent carbone à brûler. C’est peu comparé aux émissions annuelles. En 2009, au plus fort de la crise économique pourtant, ce sont 32 Gt d’équivalent carbone qui ont été rejetées dans l’atmosphère !

Du côté des réserves prouvées d’énergies fossiles, c’est une autre histoire. Sous nos pieds, au fond des océans, quelques 2795 gigatonnes de gaz, pétrole et charbon attendent d’être exploitées… Les entreprises qui exploitent les carburants fossiles connaissent ces chiffres mais cela ne change rien à leur stratégie. Leur valeur boursière est directement indexée sur la quantité de réserves fossiles dont elles disposent. Elles ne peuvent donc pas envisager de voir leurs actions s’écrouler.

Que se passera-t-il en cas d’accord contraignant sur le climat ? Si l’exploitation de ces réserves est interdite par un traité international, la valeur boursière de ces entreprises s’effondrera. Leurs actionnaires perdront beaucoup d’argent si cette bulle carbone éclate.

Le risque d’éclatement de la bulle carbone inquiète pourtant de plus en plus le monde conservateur de la finance. Et voici une nouvelle dynamique dans la lutte contre le changement climatique :ce ne sont plus seulement la forêt, la banquise, le phytoplancton qui sont menacés, cette fois il s’agit des réserves financières.

Invités :

  • Pascal Canfin, eurodéputé EELV, directeur du WWF France.
  • Jamie Henn, co-fondateur et directeur de la communication de 350.org.
  • Yann Louvel, coordinateur de la campagne énergie et climat pour le réseau BankTrack.
  • Bill McKibben, militant écologiste, co-fondateur de 350.org.
  • Lucie Pinson, chargée de la campagne Finance privée pour les Amis de la Terre.
  • Sylvain Vanston, cadre à la direction de la stratégie et de la responsabilité d’entreprise du groupe AXA.

Crédits : Une émission animée et préparée par Sophie Metge et Guillaume Mézières, avec les voix de Claire Sizorn et celles de Gérard Bély et Adrien Meignan de la compagnie le Chant des Pistes.

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Surveillance numérique, un regard technique

Avant les morts de novembre et l’instauration de l’état d’urgence, bien avant les modifications de la constitution française vers des objectifs sécuritaires, la France s’était déjà dotée d’une loi, la loi relative au renseignement qui promulgue tout un ensemble de mesures de surveillance et d’outils de renseignement pour les services de police.

C’était en juillet 2015. Les mois qui ont précédé le vote de cette loi avaient été marqués par les attentats de janvier. Les débats ont été discrets alors que la loi suscitait des controverses. Le contexte actuel a fait sortir de l’agenda parlementaire la question de la protection de la vie privée.

Avant les attentats de novembre, nous avions commencé à préparer cette émission. Il s’agissait pour nous d’ouvrir la boite noire des dispositifs de renseignement et de regarder quelle science s’y cache. Plutôt que de céder à la stupeur devant Big Brother, il faut voir comment marche un algorithme, comment il est possible de récolter des métadonnées ; sur quelles techniques reposent le cybercontrôle.

Cette émission est donc consacrée au thème de la surveillance numérique et en particulier de ses mécanismes techniques. « Mieux comprendre pour mieux agir », dit l’adage ?

Invités :
-Serge Abiteboul, professeur d’informatique à l’ENS de Cachan, directeur de recherche à l’Inria.
-Pierre Paradinas, professeur Titulaire de la chaire Systèmes Embarqués au Conservatoire national des arts et métiers de Paris.
Crédits

Une émission animée par Émilie Bosc et Guillaume Mézières, avec la participation de Claire Sizorn.

Cette émission est réalisée en partenariat avec l’équipe du blog binaire : binaire.blog.lemonde.fr

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Les araignées

Pas plus grande qu’une phalange, les araignées dérangent et finissent souvent écrasées par une semelle de chaussure. Qu’il soit mis fin à ce massacre arachnéen !

Hélas, la phobie des araignées est la plus répandue alors que ces animaux ont une place décisive dans nos écosystèmes. Les araignées sont partout. En forêt, en montagne, dans les champs et vos maisons. En France, on en dénombre un peu plus de 1600 espèces, et plus de 40 000 dans le monde entier. Bien d’autres n’ont pas été recensées.

Le Labo des savoirs a décidé de partir à la rencontre des araignées. Entrez dans la toile de la muse de Louise Bourgeois.

Invités :

  • Alain Canard, zoologue et arachnologue, responsable de l’unité de recherche « Biodiversité fonctionnelle et gestion des territoires » à l’Université Rennes 1.
  • Denis Lafage, naturaliste, chiroptérologue, chargé de mission pour le Conservatoire des Espaces Naturels Pays de la Loire, Antenne Loire Océan.

Crédits : une émission animée par Mathilde Robert et Ludivine Vendé, avec la participation de Sophie Appenzeller, Gaëlle Jouan, Guillaume Mézières, Claire Sizorn et Pauline Verbaenen.

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L’hôpital sous hypnose

L’hypnose évoque les mondes du spectacle et du divertissement, celui de la psychanalyse aussi, alors comment l’associer à la froide et blanche rigueur d’un bloc opératoire ?

La médecine scientifique ne laisse guère de place aux aventures et au bricolage ; si l’hypnose a sa place à l’hôpital, c’est qu’elle marche et que l’on peut le vérifier, l’expérimenter. L’hypnose thérapeutique – l’hypnose ericksonienne – est bel et bien revenue sur le devant de la scène parce qu’il est maintenant question de ré humaniser la relation entre les patients et les médecins, alors que la médecine devient de plus en plus technique.

Dans l’approche ericksonnienne, c’est le patient qui est au centre et qui devient acteur de sa guérison. Cette pratique hypnotique ne dirige pas le patient, mais l’accompagne. Elle repose sur le postulat que l’inconscient est capable de mobiliser des ressources, susceptibles de conduire aux changements désirés, et a pour but d’amener conscient et inconscient à travailler ensemble.

Invité : Julien Betbeze, psychiatre, pédopsychiatre, psychothérapeute, Chef de Service du service d’Accueil Familial Thérapeutique de Loire Atlantique, responsable pédagogique de l’Institut Milton Erickson, enseignant à l’Université de Nantes au DU Hypnose.

A lire :
– Le guide de l’hypnose du Dr Jean-Marc Benhaïem
– L’hypnose ou les portes de la guérison du Dr Jean-Marc Benhaïem avec François Roustang
– Hors-série La Recherche, La conscience : ce que nous révèlent les scientifiques
– Cerveau & Psycho, Les Pensées qui soignent

Crédits : une émission animée par Guillaume Mézières et Sophie Appenzeller avec la participation de Thomas Guyard et de Claire Sizorn.

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La science archéologique

Indiana Jones, Lara Croft, Allan Quatermain, Benjamin Gates… Tous ces personnages ont un point commun. Certes, ils sont beaux, vivent d’incroyables aventures mais le point commun de ces héros de légende, c’est leur activité socio-professionnelle : ils sont archéologues.

Bien sûr, tout cela c’est du cinéma. Qu’est-ce que l’archéologie, en vrai ? L’archéologie est une science, celle qui s’intéresse aux traces matérielles du passé. En fait, c’est même un ensemble de disciplines et de spécialités. L’archéologie est à la croisée des sciences sociales et des sciences de la nature.

Aux côtés de Lara Croft, il faudrait inviter l’anthracologue qui étudie les charbons, le palynologue qui étudie les pollens, le dendochrinologue qui date les pièces de bois etc. Cette science tout terrain bénéficie aussi de technologies de pointes. Lara Croft devrait aussi emporter un spectromètre ou un microscope à balayage.

L’archéologie a bien changé et sait vivre avec son temps.

Invité : Martial Monteil, maître de conférence en archéologie antique à l’université de Nantes, responsable de la licence 1 Histoire de l’art et Archéologie, responsable du Master 2 recherche Archéologie des Sociétés et des Territoires en France métropolitaine, directeur de la revue Gallia, une revue d’archéologie nationale.

Crédits : une émission animée par Guillaume Mézières et Ludivine Vendé, avec la participation d’Elliott Chaumont, Vassili Moreau-Miossec, Chloé Molteni et de Claire Sizorn à la technique.