Le Labo des savoirs

Le Labo des savoirs

L'émission activatrice de synapses

Le Labo des savoirs

Le Labo des savoirs décrypte avec les chercheurs les questions d'actualité, analyse les enjeux d'aujourd'hui et de demain. Des sciences exactes aux sciences humaines en passant par les sciences économiques et sociales, tous les champs de la connaissance y sont passés au crible.

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La folle vie des bactéries

L’être humain a quelques tendances au narcissisme, à part certains courants de pensée qui accordent la même valeur aux chatons, aux lombrics, aux méduses et aux baleines, l’homo sapiens n’a que peu d’égard pour ce qui ne lui ressemble pas.

Le Labo des savoirs quitte pour cette émission la petite branche du monde vivant qui porte les mammifères et prendre un peu de recul pour aller visiter le monde des bactéries. Le chemin sera court : nous ne les voyons pas, et pourtant elles sont partout ! Autour de nous, sur nous et même dans nous.

Notre monde, notre environnement est loin d’être stérile, et c’est heureux. Sur un 1cm² de notre peau, on peut trouver entre 100 et 1 000 000 de bactéries. Dans notre organisme, il y a 10 fois plus de cellules bactériennes que de cellules humaines. De quoi repenser l’identité humaine…

Nous ne pouvons vivre sans végétaux, nous ne vivrons pas davantage sans les bactéries. Et si certaines ont la faculté de tuer leurs hôtes, n’allons pas généraliser à l’ensemble du règne bactérien. Avec 5 à 10 millions d’espèces estimées, il serait dommage de les négliger.

Invité-es :

  • Nathalie Caroff, maître de conférences, chercheuse dans l’unité Thérapeutiques cliniques et expérimentales des infections à l’Université de Nantes.
  • Eric Espaze, médecin retraité du CHU de Nantes. Puits de science en bactériologie.

Crédits : Une émission animée par Claire Douette et Pauline Verbaenen. Avec la participation d’Adèle Geslin, Guillaume Mézières et Claire Sizorn.

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Réalité(s)

Le vendredi 30 octobre, l’équipe du Labo des savoirs était en direct du festival international de science-fiction les Utopiales. Chaque année, la Cité des congrès de Nantes accueille ce moment de contact entre le monde scientifique et la littérature. Les dialogues croisés entre deux univers, souvent très proches, sont toujours féconds.

L’idée de réalité est posé comme thème de cette édition 2015. Réalités augmentées, réalités subjectives, réalités alternatives : Le Labo des savoirs explore quelques recoins de ce concept parfois difficile à cerner.

Dans la première partie de l’émission, c’est la réalité astrophysique qui occupe l’équipe. On y parle de trous noirs, de tours de vers, de réalité quantique et de multivers. On essaie aussi d’y savoir si oui ou non l’humanité peut s’appuyer sur le film Interstellar pour anticiper le voyage interstellaire.

La seconde partie de l’émission revient sur Terre et s’empare des sciences humaines. Elles aussi ont une place de choix dans la science-fiction, cette littérature qui peut changer le monde.

Invités :

  • Alain Damasio, écrivain engagé, auteur de La Zone de dehors (La Volte Folio SF) et de la Horde du Contrevent. Son prochain livre Furtifs, interrogera l’emprise des lois du marché sur les formes de vie et les lignes de fuites d’une société de surveillance.
  • Roland Lehoucq, astrophysicien au CEA de Saclay, président de l’association du Festival International de Science-Fiction de Nantes. Auteur de SF et grand diffuseur de culture scientifique.

Crédits : Une émission animée par Mathilde Robert, avec la participation de Thomas Guyard, Maxime Labat, Vassili Moreau-Miossec, Julia Portzenem, Ludivine Vendé et Guillaume Mézières à la technique.

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Sport – magazine d’octobre

Le Labo est en grande forme, en ce mois d’octobre, son équipe a préparé un magazine consacré à l’activité sportive et ses croyances. Le match est serré, les idées reçues occupent le terrain.

Rôle des étirements, santé des sportifs de haut niveau, entraînements en altitude : la recherche scientifique rentre en jeu pour tirer au clair quelques mythes bien installés.
Invité

Invité : Killian Bouillard docteur en STAPS.

Chroniques :
– Ce qu’est l’EPO, Elliott Chaumont.
– Fair play et transhumanisme, Émilie Bosc.
– A courir pour maigrir, chronique chantée, Guillaume Mézières.
– Le secret des Kényans, Sophie Appenzeller.
– Sport, genre et baskets fluos, Julie Dachez.
– Sport ou pas sport ? Pauline Verbaenen.

Crédits : Une émission animée par Tristan Crosnier. Claire Sizorn à la technique.

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Le tatouage à fleur de peau

Notre littérature brocarde une époque marquée par l’éphémère, le superficiel et l’immédiateté. Comment comprendre alors la banalisation d’une pratique dont le moins qu’on puisse dire est qu’elle s’inscrit dans le temps long. A l’heure du jetable et du provisoire, de plus en plus de nos congénères font des choix qui les marquent à vie.

Les sciences nous aident à lire le monde. Si les nanotubes de carbone ou les molécules d’azotes sont des objets d’intérêts pour les scientifiques, pourquoi pas ces formes complexes et ces motifs chargés de sens gravé à l’encre sous l’épiderme des êtres humains ? Les historiens, les anthropologues, les tatoueurs et les tatoués peuvent faire parler les dessins à l’encre et nous aider à comprendre l’histoire nouvelle du tatouage.

Entre fascination et répulsion, le tatouage divise autant qu’il fédère. Si sa pratique est universelle et transcende les époques, ce qu’il éveille en nous n’a pas fini de nous diviser. Mode pour certains, démarche artistique pour d’autres, le tatouage évoque des représentations plurielles et souvent contradictoires. Une certitude émerge cependant : le tatouage a devant lui un avenir radieux et nous n’avons pas fini d’en entendre parler.

Invités :
-David le Breton, anthropologue, professeur de sociologie et d’anthropologie à l’université de Strasbourg, membre du Laboratoire Cultures et Sociétés en Europe.
-Stéphanie Le Derf, pierceuse, responsable d’une boutique de tatouage et de piercing à Nantes, Corpus Memori, qui ne compte que des femmes. Co-organisatrice, depuis 2006, de la convention du tatouage de Nantes.
-Lionel Fahy, musicien, illustrateur et artiste tatoueur. Définit son style de tatouage comme onirique. Son travail à voir sur le site : lioneloutofstep.blogspot.fr.

Crédits : Une émission animée et préparée par Julie Dachez et Guillaume Mézières. A la technique, Claire Sizorn.

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La fabrique de la « race »

Si dans un sens biologique il n’existe pas de races parmi les hommes, les sciences humaines et sociales, pour mieux le déconstruire, emploient de plus en plus fréquemment le terme de « race » qui désigne en fait « l’idée de race parmi les hommes » ainsi que les pratiques qui en découlent.

Selon la philosophe Magali Bessone, ne pas employer le terme nous priverait « des moyens de diagnostiquer ces pratiques et de rendre compte des discours de justification qui les accompagnent » .

Depuis l’Université de Nantes, le programme de recherche international STARACO (Statuts, « race » et couleurs) s’efforce de retracer la construction et l’évolution des idées et des pratiques liées aux catégories de « races » et de couleurs depuis l’Antiquité.

Le Labo des savoirs propose de faire dialoguer ces chercheurs avec les militants et les citoyens présents lors d’une émission enregistrée en public dans la salle Jules Vallès à Nantes, en partenariat avec la médiathèque Jacques Demy.
Invités

Invité-es :

  • Jérôme Wilgaux, maître de conférences en histoire grecque à l’Université de Nantes.
  • Clément Thibaud, maître de conférences en histoire moderne et contemporaine à l’Université de Nantes, chercheur au CRHIA.
  • Aïcha Boutaleb, directrice du Centre Interculturel de Documentation à Nantes.

Bibliographie
– Magali Bessone, Sans distinction de race ? Une analyse critique du concept de race et de ses effets pratiques, Paris, Vrin, 2013.
– Jérôme Wilgaux et Véronique Dasen (dir.), Langages et métaphores du corps dans le monde antique, Rennes, PUR, 2008.
– Jérôme Wilgaux, « ‘Blancs’ et ‘Noirs’ : lectures genrée et ethnique des corps », dans Le corps, sous la direction de Philippe Guisard et Christelle Laizé, Paris, Ellipses, 2015, pp. 57-75.
– Clément Thibaud, « Race et citoyenneté dans les Amériques » et « La pureté de sang en révolution. Race et républicanisme en Amérique bolivarienne », dans Le Mouvement social, n°252, La Découverte, 2015, pp. 5-19 et 33-54.
– Jean-Frédéric Schaub, Pour une histoire politique de la race, Paris, Le Seuil, 2015.
– Vacarme, « la race n’existe pas mais elle tue », n°71, printemps 2015.

Crédits: Une émission animée et preparée par Camille Pollet, avec la participation de Sophie Appenzeller, Gérard Bely, Adrien Meignan, Guillaume Mézières et Claire Sizorn.