Le Labo des savoirs

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L'émission activatrice de synapses

Le Labo des savoirs

Le Labo des savoirs décrypte avec les chercheurs les questions d'actualité, analyse les enjeux d'aujourd'hui et de demain. Des sciences exactes aux sciences humaines en passant par les sciences économiques et sociales, tous les champs de la connaissance y sont passés au crible.

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Chroniques morbides – magazine de mai

Combien de fois a-t-on pu admirer le brillant jeu des acteurs quand il s’agit de jouer la mort ? Un coup de feu, des cris qui n’en finissent plus et un corps qui tombe. Voilà comment nous voyons la mort à travers les films. Mais ne serait-ce pas nous fausser notre vision ? Quand peut-on réellement considérer un individu mort ?

La définition de la mort évolue constamment. Après l’arrêt de la respiration, puis la cessation des battements du cœur, est apparu le critère de mort cérébrale. De sorte que l’on distingue aujourd’hui plusieurs types de mort : clinique, cérébrale, biologique… Dans le cas de la mort cérébrale, il y a arrêt des activités électriques du cerveau, mais le corps peut continuer à vivre (par maintien artificiel des battements du cœur).

La mort est un terrain de recherche passionnant, sur lequel s’aventurent médecins mais aussi philosophes., sociologues. Mais pour cette émission, Le Labo des savoirs se cantonnera à l’aspect biologique de la mort, aux causes et effets purement physiques.

CHRONIQUES :
– « Rigidité cadavérique et fermentation butyrique » de Sarah-Louise Filleux
– « Une mort de haut vol » de Vassili Moreau-Miossec et Thibaud Poncin
– « Les effets de la radioactivité sur le corps humain » de Ludivine Vendé
– « Darwin Awards : les morts les plus ridicules » de Thomas Guyard
– « Les pires parasites du corps humain » de Pierre Charrier
– « Lobotomie et compagnie » de Mathilde Robert
– « Comment se débarrasser d’un corps ni vu ni connu ? » de Cassie-Marie Peigné

Crédits : une émission animée par Sophie Appenzeller, avec la participation de Sarah-Louise Filleux, Vassili Moreau-Miossec, Thibaud Poncin, Ludivine Vendé, Thomas Guyard, Pierre Charrier, Mathilde Robert, Cassie-Marie Peigné et Claire Sizorn à la technique.

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Se soigner avec les plantes

« C’est la nature qui guérit les malades ». Cette phrase est d’Hippocrate, médecin et philosophe de la Grèce antique considéré comme le père de la médecine. Mais la médecine par les plantes est plus ancienne encore, à la préhistoire déjà les hommes avaient compris que la nature possédait les remèdes à leurs maux. En comparaison, la médecine moderne et ses médicaments synthétiques fait figure de nouveau né.

Sous le nom scientifique de phytothérapie, littéralement « soin par les plantes », se trouvent des savoirs et pratiques ancestrales, de nombreuses médecines traditionnelles, des milliers de plantes aux usages variés.

Aujourd’hui la médecine par les plantes reste la plus pratiquée à travers le monde, bien qu’en France la situation soit un peu différente. Ici, cette médecine a été délaissée avec l’arrivée des médicaments et de la médecine chimique puis la disparition du diplôme et du métier d’herboriste.

Malgré l’existence de nombreux herboristes en France, seuls les pharmaciens sont autorisés à délivrer des conseils thérapeutiques quant à l’utilisation des plantes médicinales, alors qu’ils n’en sont pas tous spécialistes, et beaucoup de plantes restent encore sous monopole pharmaceutique.

C’est ainsi que, bien que la médecine par les plantes connaisse un certain regain d’intérêt, les véritables herboristeries sont rares et donc l’accès à cette thérapie, limitée et délicate.
En parallèle les cueilleurs, producteurs et herboristes à part entière sont de plus en plus nombreux, mais leur activité est soumise aux réglementations françaises et européennes contraignantes.

Invité : Thierry Thévenin, herboriste, cueilleur et producteur de plantes médicinales dans la Creuse. Son site internet : www.herbesdevie.com

Crédits : une émission animée et réalisée par Claire Sizorn, avec la participation de Mathilde Robert, Ludivine Vendé, Gaëlle Jouan, Valentin Briche, Chloé Molteni et Guillaume Mézières à la technique.

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Portraits mathématiques

Les mathématiciens et les mathématiciennes sont de bien curieux personnages qui consacrent leur énergie à traquer des objets qui n’existent pas. Où se trouve les mathématiques sinon en premier lieu dans les cerveaux de ces chercheurs ? Bien sûr, une fois jetée sur un tableau puis dans un article, la solution d’un problème devient la proie des ingénieurs qui la transformeront en technologie concrète mais il y a d’abord la beauté d’une réflexion en vol libre dans le ciel des idées.

Gustave Flaubert faisait aux mathématiques un verdict implacable : elles dessèchent le cœur. Nous sommes nombreux à avoir nourri une aversion parfois irrationnelle pour les mathématiques, une aversion que, quelques années plus tard, nous pouvons regarder avec perplexité. Les mathématiques ont été érigées comme symbole de la froideur scientifique et par là, comme repoussoir aux sensibilités de l’âme, aux élans du cœur. Des sciences, les mathématiques sont le langage il est vrai mais les mathématiques, qui n’ont pas de protocole expérimental, qui ne parlent pas d’objet physique sont une science bien étrange dont on pourrait placer les laboratoires à proximité des départements de philosophie. Les Grecs anciens ne s’y trompaient pas.

Dans cette émission, c’est au département d’histoire que Le Labo transporte le tableau noir. Derrière l’abstraction mathématique, cette émission a pour envie de vous présenter des histoires de mathématiciennes et de mathématiciens. A travers une série de 5 portraits, découvrez des hommes, des femmes et des vies, très humaines, passionnantes, des vies qui contredisent les jugements hâtifs de Gustave Flaubert.

Invité-e-s :

  • Émilie Bosc, ingénieure en informatique, membre de la rédaction du Labo des savoirs et auteure des portraits mathématiques.
  • Jenny Boucard, historienne des mathématiques, enseignante-chercheuse au centre d’histoire des sciences François Viète.
  • Samuel Tapie, mathématicien, enseignant à l’Université de Nantes et chercheur au laboratoire Jean Leray.

Crédits : une émission animée par Guillaume Mézières.
Les portraits ont été écrits par Émilie Bosc et réalisés par Claire Sizorn, avec les voix de Marcus Barkowsky, Olivier Bres, Maxime Devige, Corentin Faucou, Amélie Foucouin, Maxime Labat, Boris Lemasson, Adrien Meignan, Guillaume Mézières, Thibaud Poncin, Mathilde Robert, Jagrut Thacker et Pauline Verbaenen.

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La vie des vers

Sous vos pieds, le sol : un milieu issu de la transformation de la croûte terrestre, enrichi en matière organique. Le sol vit. L’humain voit la vie dans les forêts, les océans, les cieux mais rarement sous ses pieds.

Pourtant le sol est peut-être le plus grand réservoir de biodiversité de cette planète : bactéries, archées, insectes… Dans ce milieu sous-terrain, une branche du vivant domine : celle des annélides, plus communément appelés vers de terre.

Ce sont eux les « architectes du sol » qui font du sol un support possible pour nos cultures. En effet, le ver de terre mériteraient de figurer sur quelques blasons. Pas de super lombric dans la culture geek (à part Earthworm Jim, merci à nos auditeurs très pointilleux), pas de vers de terre dans les contes et légendes mythologiques, jamais aucun jouet pour les représenter : le ver de terre est ignoré du genre humain.

Invité : Joël Amossé, chercheur en vers de terre, docteur de l’Université de Lausanne. Sa thèse portait sur l’étude des vers de terre en milieu urbain.

Crédits : une émission animée par Pierre Charrier et Guillaume Mézières, avec la participation de Emilie Bosc, Maxime Labat, Mathilde Robert, Pauline Verbaenen et de Claire Sizorn à la technique.

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Face au sexisme – magazine d’avril

Un champ d’études scientifique s’est appliqué à montrer que les différences entre femmes et hommes, la virilité, la féminité sont des constructions sociales. Ce n’est pas la génétique, ce n’est pas la biologie qui peut expliquer le goût des petites filles pour les costumes de princesses et celui des garçons pour les tractopelles en plastique.

La neurologie n’a pas trouvé chez les hommes une meilleure capacité à l’orientation, ni chez les femmes un cortex les disposant à la sentimentalité. Ce champ d’étude, c’est celui des études du genre. Le genre c’est cela, cette construction sociale, ce cadre relationnel, ce rapport de pouvoir qui permet de comprendre les violences faites aux femmes, les inégalités de salaire, les harcèlements.

Contre cette vision, il y a le sexisme, l’attitude discriminatoire, la violence déployée en raison du sexe de la personne qui en fait l’objet. Les femmes en sont les principales victimes.

Qui peut dire aujourd’hui que les inégalités de droit entre femmes et hommes ne sont pas en train de disparaître ? Femme, je peux, ouvrir un compte en banque et travailler sans demander l’avis de mon mari, exiger de ne pas être discriminée au travail, ne pas dévoiler mon statut marital dans le moindre document administratif…

MAIS, le corps des femmes continue de servir à vendre des yaourts, la pornographie présente toujours une sexualité d’abord masculine, les salaires ne sont toujours pas les mêmes et les hommes forment toujours la majorité des photos de classe du G20. C’est donc qu’il reste des choses à faire et des choses à penser.

Invitée : Annie Dussuet, sociologue du travail, maître de conférences à la faculté de sociologie de l’Université de Nantes, chercheuse au sein du programme GEDI (Genre et Discriminations).

Chroniques :

  • Le sexisme de supermarché, Gaëlle Jouan.
  • Le sexisme, les jeux vidéo, Marion et moi, Maxime Devige.
  • La culture du viol, Sophie Appenzeller.
  • Genre et histoire, Camille Pollet.
  • Un homme peut-il être féministe, Guillaume Mézières.
  • Femmes et sciences, Vassili Moreau-Miossec.

Crédits : une émission animée par Cassie-Marie Peigné, avec la participation de Guillaume Mézières et de Claire Sizorn à la technique.