Le Labo des savoirs

Le Labo des savoirs

L'émission activatrice de synapses

Le Labo des savoirs

Le Labo des savoirs décrypte avec les chercheurs les questions d'actualité, analyse les enjeux d'aujourd'hui et de demain. Des sciences exactes aux sciences humaines en passant par les sciences économiques et sociales, tous les champs de la connaissance y sont passés au crible.

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La pollution des océans, du visible à l’invisible

Voici l’émission produite par un groupe de lycéens venus de la Colinière à Nantes. Dans le cadre de l’opération Passeport Recherche, ces jeunes ont rencontré Gilles Bocquené, chercheur Ifremer, ont découvert ces recherches en écotoxicologie et réalisé cette émission du Labo des savoirs.

Comment évolue la teneur des océans en particules toxiques ? Quelles zones sont les plus touchées ? Quelles en sont les conséquences sur les écosystèmes et la santé humaine ? Réponses dans ce Labo des savoirs spécial « Passeport Recherche ».

Invité : Gilles Bocquené, écotoxicologue au département biogéochimie et écotoxicologie à l’Ifremer, l’Institut français de recherche pour l’exploitation de la mer.

Ressources
Le Passeport Recherche : projet où se retrouvent les lycées et les laboratoires de recherches. En 2014, quelques 500 lycéens ont découvert le monde de la recherche autour de 16 thématiques.

Une émission animée par des lycéens de la Colinière encadrés par Sandra Le Du, Françoise Grisier et Guillaume Mézières.

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Le Labo des ados

La jeune Prun’ a 15 ans et l’équipe du Labo des savoirs s’est réuni pour lui souhaiter un joyeux anniversaire.

Une heure d’émission lui est consacrée, ainsi qu’à ses congénères : les adolescents. Au programme, tout un ensemble de chronique sur une tonalité scientifique et interdisciplinaire.

Dans la boite à outils du Labo des savoirs, biologie, éthologie, neurologie, psychologie, histoire et sociologie sont mobilisées pour mieux comprendre les ados.

Une émission spéciale en direct des 15 ans de la radio Prun’ !

– La puberté, l’explosion qui vient par Mathilde Robert
– Les addictions comportementales par Sarah-Louise Filleux
– Sous le cerveau des ados par Claire Sizorn
– Les ados face à l’autorité par Thomas Préveraud
– A la recherche des ados animaux par Maxime Labat
– L’adolescence, un passage vers l’âge adulte par Emmanuelle Meffray

Une émission dirigée par Guillaume Mézières

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Quand les frelons attaquent

Quand les frelons attaquent les abeilles meurent. Les abeilles souffraient déjà d’un modèle agricole généreux en intrants chimiques, elles se démènent sans trop d’espoir contre le Varroa destructor, un terrible acarien venu d’Asie et voilà que depuis 2006, une menace de plus s’ajoute à la liste. Elle s’appelle Vespa velutina, on le connaît sous le nom de frelon asiatique.

Il est devenu courant de voir à partir du mois d’août ces gros hyménoptères guetter en embuscade, devant l’entrée des ruches, le retour de butinage de l’abeille fatiguée. Voir alors ces envahisseurs attraper en vol les abeilles, les déchiqueter et emporter au loin leur dépouille est un déchirement. En une quinzaine de jours, une équipe de ces supers prédateurs peut dévaster une ruche.

Lorsque les ruches survivent, elles s’épuisent à combattre l’ennemi loin de leur activité principale et chronophage : le butinage. Les larves ne sont pas alimentées, la ruche dépérit et les apiculteurs ne laissent pas faire. Le frelon asiatique n’est pas une menace pour l’homme, c’est un problème pour les abeilles.

Comment lutter contre cet envahisseur appelé à s’installer durablement, comme tant d’autres espèces avant lui ?

Invitée : Monique L’Hostis, vétérinaire, professeur à l’École Oniris de Nantes, responsable de la formation continue en apiculture et risques apicoles.

Ressources
– L’Inventaire National du Patrimoine Naturel où se trouve cartographiée la présence du frelon asiatique sur le territoire français : http://inpn.mnhn.fr/espece/cd_nom/433589

– Hornets from Hell : https://www.youtube.com/watch?v=2P7Q1ncgcoY Un documentaire diffusée sur la chaîne National Geographic sur le frelon géant Vespa Mandarinia.

– Pour découvrir l’apiculture et peut-être l’expérimenter nous vous recommandons la lecture de La Hulotte, le célèbre journal de vulgarisation, puis deux ouvrages.
Le Traité Rustica de l’apiculture (ed. Rustica 2011), ouvrage collectif de référence sur les savoirs apicoles.
Apiculture, connaître l’abeille, conduire le rucher, Pierre Jean-Prost, Tec & Doc Lavoisier, 2005.
Ouvrage destiné aux apiculteurs expérimentés, référence française la plus citée et la plus commentée en matière d’apiculture.

Une émission animée et préparée par Guillaume Mézières et Stéphanie Morin, avec la participation de Mariette Libouthet et de Claire Sizorn.

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Histoire et avenir des thérapies géniques

Les thérapies géniques ont bâti leur renommée dans la lutte contre les maladies dites rares. Ces thérapies ne sont pas cantonnées à ces pathologies mais dans le cas de maladies génétiques graves, mucoviscidose, myopathie de Duchenne, amaurose de Leber et bien d’autres, les thérapies géniques apparaissent comme le seul espoir pour venir à bout de ces drames jusqu’ici incurables.

Le concept de thérapie génique est simple : il s’agit de faire pénétrer des gènes dans une cellule pour remplacer ou compléter une mutation défectueuse. A l’évidence, sa mise en œuvre est complexe. Pratiquée en clinique depuis les années 90, cette stratégie médicale a aujourd’hui le recul nécessaire pour tirer le bilan de ses échecs et de ses réussites.

Si l’enjeu des thérapies géniques est bien sûr de guérir les malades, il est d’abord question d’obstacles scientifiques et la question est celle du vecteur. Le gène-médicament ne va pas de lui-même au cœur de la cellule, il a besoin d’un moyen de transport. Stratégie historique : celle des vecteurs viraux – quoi de mieux qu’un virus pour pénétrer l’enceinte cellulaire ? Mais d’autres taxis microscopiques ont fait leur apparition. Découvrez ces différents moyens de locomotion génétiques.

Le Labo des savoirs retourne aux prémices de cette histoire scientifique, des premiers essais cliniques aux nouveaux horizons de ce domaine de recherche. La thérapie génique est plurielle, le terme englobe différentes stratégies qui se complètent et parfois s’opposent, œuvrant au même objectif. Pas de concurrence, tout simplement de la science.

Invités :

  • Philippe Moullier, directeur de recherche Inserm dans une unité tournée vers les maladies neuromusculaires (myopathie) et les maladies de la rétine (amaurose). Professeur associé au département de génétique moléculaire de l’Université de Floride.
  • Bruno Pitard, directeur de l’équipe « Innovations en biothérapies » au sein de l’Institut du Thorax à Nantes. Co-fondateur d' »In cell-Art », compagnie biopharmaceutique spécialisée dans le développement des vecteurs non-viraux.

Ressources :

  • Le site d’Atlantic Gene Therapies : http://www.atlantic-gene-therapies.fr/
    Site commun aux équipes de recherches de Bruno Pitard et de Philippe Moullier. Vous pouvez y retrouver l’actualité scientifiques de ces chercheurs.

  • Le site de généthon : http://www.genethon.fr/
    Le laboratoire Généthon est une structure de recherche créée en 1990 par l’Association française contre les myopathies. Philippe Moullier en fut le directeur scientifique de 2009 à 2011.

Crédits : une émission animée et préparée par Baptiste Ameline et Kizito-Tshitoko Tshilenge. A la technique, Claire Sizorn, une émission dirigée par Guillaume Mézières.

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Vers le démantèlement nucléaire

La question du démantèlement nucléaire fait consensus. A terme, toutes les centrales devront être mises à l’arrêt passé la période d’exploitation. En France, celle-ci est de 40 ans pour la plupart des réacteurs.

Le parc nucléaire hexagonal fut construit dans les années 70 et 80, c’était il y a presque 40 ans. Une centrale seule sera mise à l’arrêt dans les prochaines années, celle de Fessenheim, mise en service en 1978. Que se passera-t-il pour les réacteurs de Gravelines, Dampierre, Tricastin ? Que signifie ce flou autour des nombreuses centrales qui arriveront elles aussi en fin de vie à l’horizon 2020 ?

Chaque centrale doit passer une visite décennale de l’Autorité sureté nucléaire. Tous les 10 ans, après ce contrôle technique, il est possible de prolonger la durée d’exploitation d’une centrale. Aujourd’hui, avec des remises à niveau, EDF envisage de faire fonctionner ses réacteurs jusqu’à 50 à 60 ans. Cela signifie-t-il une augmentation du risque d’accidents ?

Dans 40 ou 60 ans, les centrales seront démantelées. Les industriels français ont déjà démantelé des réacteurs de recherche mais n’ont toujours pas prouvé leur capacité à rendre un site propre suite à l’arrêt d’une centrale de puissance. En Bretagne, la centrale de Brennilis est en cours de démantèlement depuis 1985…

Combien de temps et d’argent va coûter le démantèlement du parc nucléaire français ? Comment seront gérés les déchets produits par le démantèlement des 19 centrales nucléaires françaises ?

La France, pays de 60 millions d’habitants, est le 2e producteur mondial d’électricité d’origine nucléaire… Le nucléaire ici, c’est 80% du bouquet énergétique. En 2040 si toutes les centrales ont fermé comment la France produira son électricité ?

Le gouvernement vient de s’engager à passer de 80 à 50% de nucléaire. Avec 550 TWh produit au total, en 2010, nucléaire et autres, assurer 50% de cette production implique de lancer de nouveaux chantiers. Une seule centrale est en cours de construction, c’est l’EPR de Flamanville. Le projet EPR de Penly, lui, est arrêté.

L’actuel parc nucléaire français a encore 20 à 30 ans d’activité devant lui. Entre la constitution d’un dossier, le chantier et la mise en service, la construction d’une centrale peut prendre une vingtaine d’années. En laissant vieillir ses centrales sans relancer de nouveaux chantiers, la France est-elle en train de sortir du nucléaire ?

Invités :

  • Olivier Ravel, physicien au laboratoire Subatech, accompagne la mise en place d’un Master consacré au démantèlement nucléaire à l’Université de Nantes.
  • Nicolas Thiollière, physicien au laboratoire Subatech, encadre une thèse sur les scénarios de sortie du nucléaire.
  • Patrick Chardon, physicien au laboratoire Subatech, coordonne le réseau Becquerel, plateforme nationale d’analyse de la radioactivité.

Crédits : à la technique, Claire Sizorn, une émission dirigée par Guillaume Mézières.