Le Labo des savoirs

Le Labo des savoirs

L'émission activatrice de synapses

Le Labo des savoirs

Le Labo des savoirs décrypte avec les chercheurs les questions d'actualité, analyse les enjeux d'aujourd'hui et de demain. Des sciences exactes aux sciences humaines en passant par les sciences économiques et sociales, tous les champs de la connaissance y sont passés au crible.

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Usages de la réalité virtuelle

Du 9 au 13 avril 2014 Laval accueillait la 16e édition du salon international des technologies et des usages du virtuel, le Laval Virtual. Avec 4 radios de la FRAP, la Fédération des Radios Associatives des Pays de la Loire, et dans le cadre de l’émission collaborative « Tout Nouveau, Tout Beau », Le Labo des savoirs s’est implanté au cœur de l’évènement pour une heure consacrée aux usages du virtuel.

Le terme « réalité virtuel » apparu dans les années 90 continue de renvoyer à l’univers du ludique et des technologies divertissante, erreur. La réalité virtuelle n’est pas encore en usage dans les salons, elle à en revanche prouvé son utilité dans l’industrie ou le secteur médical. Laissez Matrix de côté pour mieux découvrir la réalité du virtuel.

Découvrez des technologies qui permettent de former les chirurgiens ou de lutter contre la peur du vide. Dans l’aéronautique, dans les musées ou dans les hôpitaux, la réalité virtuelle est mise en application. Que permet-elle ?

Pas d’euphorie technolophile, les promesses du virtuel sont encore modestes. Le Laval virtual est d’abord une occasion unique pour le grand public de jeter un oeil sur ce qui passera du laboratoire et de l’industrie à l’usage courant. Ces nombreux usages du virtuel sont un aperçu des réalités à venir à questionner aujourd’hui.

Émission produite par: L’Autre Radio (53), Fidélité Mayenne (53), Graffiti Urban Radio (85), Le Labo des Savoirs de Prun’ (44).

Invités :

  • Simon Richir, professeur au laboratoire Arts et Métiers de l’école Paris Tech Angers. Fondateur et directeur du Laval Virtual.
  • Gill Van Herzele, manager et fondateur d’Enozone, société lavalloise spécialisée dans les infographies et la 3d interactive.
  • David Perret, chargé de développement des application Virtualiteach pour la plateforme de réalité virtuelle Clarté.

Crédits : avec la participation de Samuel Pécot et de Hyacynthe Vandenhende. A la technique, Delphine Gastineau. Une émission animée et préparée par Romain Leduc et Guillaume Mézières.

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Un monde plurilingue

Une langue à la maison, une autre au travail, une autre au cinéma… Combien d’entre nous utilisent plusieurs langues dans leur quotidien ? Bienvenue dans un monde plurilingue où les langues vivent et changent au contact des autres, un monde où les langues meurent aussi.

Si le multilinguisme est la coexistence de plusieurs langues sur un territoire, le plurilinguisme exprime davantage cette idée d’usages multiples de différents langages.

La mondialisation, l’intensification des échanges conduisent au développement de pratiques plurilingues, comment l’école accompagne ces évolutions ?

Dans un contexte français marqué par un fort monolinguisme, cette question devient politique.

Le plurilinguisme est aussi une question scientifique. En sociologie, en psychologie, en didactique les recherches interrogent les contextes d’usage des langues (où parle-t-on l’anglais ? Y a-t-il une langue française pour les amis et une autre pour l’administration ?) et l’idée de maîtrise d’une langue – à partir de quand peut-on affirmer la parler ?

Les langues n’ont pas toutes la même valeur pratique. En parallèle à des approches plus tolérantes et à une promotion de l’idée de multilinguisme, de nombreuses langues meurent. Des 6.000 langues parlées aujourd’hui, il n’en restera que 2.000 d’ici la fin du siècle. Un monde plurilingue avec plus de langages pour chacun et moins de langues pour l’humanité ? Que penser de ce paradoxe ?

Invitée : Marie Salaün, professeur à l’Université de Nantes. Chercheuse au CREN, le Centre de Recherche en Éducation de Nantes, ses travaux sont dirigés vers les nombreuses langues « d’origine » en Nouvelle-Calédonie, à Tahiti et Hawaï.

Ressources :
– Pluri-L
Projet de recherche interdisciplinaire sur le plurilinguisme organisé autour de plusieurs axes de recherche (scolaire, universitaire, formation des enseignants, etc.). Retrouvez de la documentation et le programme des communications grand public sur le site internet du projet.

Les 12 et 13 juin, Pluri-L tiendra à Nantes son colloque final ouvert au grand public. Plus d’informations sur http://www.projetpluri-l.org/colloque2014.

– Décoloniser l’école, Marie Salaün, PUR, 2013
Comment penser une éducation postcoloniale ? Cet ouvrage analyse empiriquement deux cas de décolonisation inachevée dans le Pacifique, et deux modèles nationaux a priori incomparables : celui des États-Unis d’Amérique à Hawai’i et celui de la France en Nouvelle-Calédonie.

Crédits : à la technique, Claire Sizorn. Une émission animée et préparée par Vaitea Jacquier et Guillaume Mézières.

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Quelles limites à l’expérimentation animale ?

L’utilisation de modèles animaux en recherche a bien changé, elle reste pourtant un sujet sensible. Régulée et encadrée, l’expérimentation animale continue de soulever une opposition – parfois radicale.

Où placer la limite entre les nécessités de la recherches scientifiques et la protection des animaux ?

Le Labo des savoirs interroge chaque semaine des acteurs de la recherche scientifique, cette émission ne déroge pas à la règle : c’est aux chercheurs qu’est confrontée la question de l’expérimentation animale.

Admettant à l’évidence la nécessité d’un recours au modèle animal – recours nécessaire et obligatoire – les scientifiques doivent composer avec un ensemble de règlementations et d’impératifs éthiques.

De l’aveu même des chercheurs, les abus furent nombreux, les pratiques ont radicalement changé dans le sens d’une meilleure prise en compte du bien-être de l’animal. Cette situation nouvelle dans les laboratoires ne résout pas l’insurmontable opposition : la vie d’un rat ou d’un chien peut-elle être sacrifiée pour des besoins scientifiques ?

Cet obstacle est affaire de droit et de philosophie, pour les chercheurs il convient d’abord de bien faire comprendre la réalité de l’expérimentation animale et de répondre aux arguments qui la présentent comme un modèle cruel et scientifiquement inefficace. Avant la tenue d’un débat serein, il faudra d’abord un consensus sur les faits.

Invité-es :

  • Joël Eyer, Françoise Redini, Jean-Claude DesfontisJoël Eyer : directeur du laboratoire de neurobiologie et de transgenèse de l’Université d’Angers, président du comité d’éthique en expérimentation animale des Pays de la Loire.
  • Françoise Redini : directrice de recherche dans le domaine des thérapies contre les tumeurs osseuses primitives à l’Université de Nantes, responsable d’une animalerie de l’Inserm à Nantes.
  • Jean-Claude Desfontis : professeur à Oniris, école vétérinaire de Nantes, directeur d’une unité de recherche sur les physiopathologie animale et la pharmacologie, vice-président du comité d’éthique en expérimentation animale des Pays de la Loire.

Crédits : à la technique, Claire Sizorn. Une émission animée et préparée par Saber Jendoubi et Guillaume Mézières.

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La science face à la mort

« Le problème plus passionnant, plus mystérieux encore que celui de l’origine de la vie, est bien celui de l’origine de la mort ». Cette phrase d’Edgar Morin traduit une préoccupation scientifique récente, en regard de l’histoire des sciences, celle de la compréhension entière de ce processus complexe.

Si la science essaie d’en saisir les mécanismes, elle essaie bien sûr de repousser la mort. Les médecins la côtoient chaque jour et les chercheurs travaillent à en retarder l’échéance. Comment les sciences appréhendent-elles la mort ?

La mort : en comprendre l’origine, en percer les mécanismes, apprendre à la repousser, savoir l’accepter. Avec un regard scientifique, regardez-la en face.

Invités :

  • François Valette, directeur de recherche dans une équipe Inserm à l’Université de Nantes, spécialiste de l’apoptose, le programme de mort cellulaire.
  • Stéphane Tirard, historien des sciences et directeur du Centre François Viète.

Ressources :
– La mort : la comprendre, la vivre, la repousser, coll. Science & Vie, Télémaque, 2012
Ouvrage de vulgarisation qui considère la mort sous tous les angles, biologiques, anthropologiques ou philosophiques.

– Plus fort que la mort, les prodigieux espoirs de la médecine aujourd’hui, Sanjay Gupta, Les Arènes, 2011
Une évocation des défis scientifiques auxquels est confrontée la médecine moderne pour repousser les limites de la vie.

– Histoire de la vie latente : des animaux ressuscitants du XVIIIème à la cryoconservation des embryons au XXème siècle, itinéraires d’une forme de vie, Stéphane Tirard, Adap-Vuibert, 2010
Entre la vie et la mort, voici la vie ralentie. Découvrez des organismes capables de mettre leur vie sur pause, des formes de vie extrêmes et des adaptations incroyables à la dureté de l’existence.

Crédits : une émission animée par Jérémy Camus et Sarah-Louise Filleux, avec la participation de Stéphanie Morin et de Claire Sizorn, dirigée par Guillaume Mézières.

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L’Europe, les Européens et le monde

La construction européenne est au point mort, les tentations de repli national sont perceptibles, et d’ailleurs la Suisse, hors de l’UE mais partie prenante de nombreux programmes de coopération et membre de l’espace Schengen vient de voter « oui », en février 2014, à l’initiative d’un parti d’extrême droite contre l’immigration dite « de masse ».

Et pourtant, contre vents et marées, des historiens entament un projet de recherche pour renouveler l’histoire l’Europe, le programme EHNE pour Écrire une Nouvelle Histoire de l’Europe.

A Nantes, les historiens du CRHIA sur l’un des grands axes de ce « Laboratoire d’Excellence » (LabEx) intitulé « l’Europe, les Européens et le Monde ». C’est aussi le titre de cette émission.

Quand on pense les relations entre l’Europe et le monde lors des 500 dernières années, on pense d’emblée au rôle moteur de l’Europe, et notamment à toutes les influences du Vieux Continent sur les espaces américains, asiatiques, africains et insulaires, bref, comment l’Europe a dominé et influencé le monde depuis les premières colonisations jusqu’aux guerres mondiales.

Cette émission prend l’exact contre-pied de cette vision traditionnelle, en posant la question inverse : comment le monde a-t-il nourri et influencé l’Europe ? Y compris au travers d’échanges réciproques et d’effets rétroactifs, comment les autres continents ont-ils contribué à forger une identité européenne ?

Invité-es :

  • Antonio de Almeida Mendes, historien, maître de conférences à l’Université de Nantes, spécialiste des questions d’esclavage et de traite à l’époque moderne.
  • Virginie Chaillou-Atrous, post-doctorante sur le labex EHNE, chercheuse spécialiste des migrations coloniales.
  • Stanislas Jeannesson, coordinateur du projet EHNE, professeur d’histoire contemporaine à l’Université de Nantes.
  • Yann Lignereux, professeur d’histoire moderne, spécialiste des cultures politiques des XVIe et XVIIe siècles.

Ressources :
– Le site du LabEx EHNE : http://www.labex-ehne.fr/
– Actualités et publications à retrouver sur le carnet de recherche de l’axe 4 du LabEx EHNE, l’Europe, les Européens et le monde : http://mondeurope.hypotheses.org/

Crédits : une émission animée par Guillaume Mézières et Camille Pollet, à la technique, Claire Sizorn.