Le Labo des savoirs

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L'émission activatrice de synapses

Le Labo des savoirs

Le Labo des savoirs décrypte avec les chercheurs les questions d'actualité, analyse les enjeux d'aujourd'hui et de demain. Des sciences exactes aux sciences humaines en passant par les sciences économiques et sociales, tous les champs de la connaissance y sont passés au crible.

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Réfugiés écologiques : comment le climat façonne les migrations

Contrairement à ce que l’on entend, les déplacements liés aux changements climatiques ne sont pas nouveaux. Ils sont en revanche en forte croissance, à cause de la hausse du niveau de la mer, du recul des forêts tropicales, et de l’avancée des déserts..

Selon la définition de l’Organisation internationale des migrations, un migrant environnemental est une personne qui « pour des raisons contraignantes de changement soudain ou progressif de l’environnement (…) est obligée de quitter sa résidence habituelle ». Ce statut, récemment défini par l’ONU, n’offre pour autant aucune reconnaissance juridique, et empêche donc de dresser des statistiques précises.

On a beau parler du réchauffement climatique depuis quarante ans, cela fait vingt ans seulement que les gouvernements de ce monde s’y intéressent – plus exactement depuis la conférence de Kyoto en 1997 – et encore moins que la question des éco-réfugiés est débattue…

Pourtant, force est de constater que ces déplacements contraints par Dame Nature ne sont pas nouveaux… Entre 1992 et 1993 par exemple, les agriculteurs du Mozambique, en Afrique de l’Est, ont migré en nombre vers la Zambie voisine car leurs terres n’étaient plus fertiles… À l’époque, on parlait de famine, mais c’est bien la sécheresse causée par l’avancée du désert de Namibie qui a, en définitive, contraint ces cultivateurs à quitter leur pays…

La nature… Et l’homme dans tout ça ? « En transformant son environnement physique, ne le rend-il pas plus vulnérable aux désastres ? » se demande la géographe Véronique Lassailly-Jacob dans un article publié dans la Revue européenne des migrations internationales… C’est ainsi que la pression démographique et le contexte politique ont joué un rôle majeur dans l’étendue des dévastations provoquées par les inondations du fleuve Yangtsé Jiang en Chine, pendant l’été 1998…

Ces catastrophes ont été imputées aux pluies de mousson, mais très peu de personnes ont mentionné le rôle de la déforestation massive du bassin du fleuve : 85 % des forêts avaient été rasées…

Comment le climat façonne les migrations ? C’est le thème de cette émission…

Une émission présentée par Agathe Petit – Préparée par Agathe Petit, avec Cathy Dogon & Maxime Labat & Vassili Moreau-Miossec.

Invités :
Michel Desse, géographe à l’IGARUN,
Etienne Chauveau, géographe à l’IGARUN.

Chroniques :
Cathy Dogon : Les réfugiés climatiques, on sait les identifier, on leur reconnaît une légitimité mais aux yeux de la loi, ils n’existent pas…
Vassili Moreau-Miossec : Les migrations climatiques sont devenues un enjeu humanitaire mondial. Ce fut pourtant, à une époque, un phénomène naturel.
Maxime Labat : nous ne sommes pas les seuls à nous déplacer à cause du climat. Les animaux aussi subissent les affres du réchauffement de la Terre, même les espèces pour qui c’est un mode de vie doivent s’adapter.

Musiques :
– Led Zeppelin – Immigrant song (1970)
– Keny Arkana – Terre mère (2008)

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Morale ou économique : nos interactions sont-elles régies par la dette?

Émission spéciale au Théâtre Universitaire de Nantes où nous inaugurons un nouveau cycle de rencontres arts et sciences intitulé « Macro-Ondes » Dans Dette, 5000 ans d’histoire l’anthropologue américain David Graeber interroge la place et le rôle de la dette dans l’Histoire… Le livre est paru en 2013… Un an plus tôt, en 2012, la philosophe Nathalie Sarthou-Lajus écrivait dans son ouvrage L’éloge de la dette : « Il est urgent pour nos sociétés d’apprécier le juste sens de la dette, capable de relier les hommes entre eux et d’ouvrir l’avenir… » Car…

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De l’électroménager aux smartphones : comment les machines impactent notre qualité de vie ?

Un matin comme les autres dans les transports en commun : tous les passagers arborent un Ipod ou un smartphone. Dehors, les rues sont prises d’assaut par des véhicules motorisés de toutes sortes. A la maison, depuis longtemps, les téléviseurs, machines à café et autres lave-linge font partie du décor. Tous ces objets ont une chose en commun : ce sont des outils, plus ou moins modernes, plus ou moins complexes, que l’homme a créés dans le but de se simplifier la vie !
Ce n’est pas un « scoop » certes, mais ces « nouvelles technologies », qui par définition se muent en permanence, ont un impact visible dans notre quotidien et notre façon d’être, tout comme l’ont eu avant elles les outils plus primaires…

Une émission préparée par Agathe Petit & Cathy Dogon – Présentée par Agathe Petit, avec Pierre Charrier, Marion Tournemine et Valentin Briche.

Pierre Charrier – Bien avant les robots, s’il y a une machine qui a changé et amélioré la vie de l’homme – et qui au-delà de l’aspect pratique a contribué à l’émancipation des femmes, c’est bien la machine à laver… Comme nous l’explique Simone…
Marion Tournemine – Parmi les gros consommateurs d’algorithmes on trouve les objets connectés. Le moins que l’on puisse dire c’est qu’ils sont pléthoriques. Le plus célèbre est bien sûr le smartphone, littéralement : le téléphone intelligent. Ces objets sont-ils aussi utiles qu’on veut bien nous le faire croire ?
Valentin Briche – Impossible d’évoquer les nouvelles technologies sans parler du digital, qui s’immisce désormais dans l’industrie : on ne digitalise plus uniquement de l’information, on digitalise aussi la matière via l’imprimante 3D…

Invités
Sophie Sakka, chercheuse à l’ IRCCYN, l’Institut de recherche en communications et cybernétique de l’École Centrale de Nantes. Elle a notamment développé un projet autour de l’autisme et du robot humanoïde Nao.
Jean-Louis Kerouanton, historien des sciences et des techniques au Centre François Viète, de l’Université de Nantes.

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Le bistrot des savoirs

Dernière émission de la saison 2015-2016. A l’exception de la trève de Noël, nous n’avons pas manqué un rendez-vous cette année et, chaque semaine, nous vous avons invité à repenser le monde à l’aune de la méthode scientifique. Nous avons été sur les comètes, à la rencontre des chauves-souris, on a cherché la lumière dans les abysses et dans les tréfonds de l’Univers. Comme on dit, c’était chouette.

Alors, il faut tout de même que vous donner la saveur de cette dernière émission avant la pause estivale et le temps des cerises. La saveur est complexe et tourne la tête, on y trempe les lèvres puis on s’y noie : parlons d’alcool pour saluer la fin d’année.

Tout cela est à consommer avec modération, c’est entendu. Et si nous faisons une promotion, ce n’est pas tellement du breuvage mais de ce qui l’accompagne, cette si jolie qualité : la convivialité. Ceci dit, l’émission n’oubliera pas la chimie et la médecine qui ont des choses à dire sur l’éthanol.

Nous espérons que chacune et chacun sait désormais qu’il est possible de commencer une conversation par un « tiens j’ai entendu un scientifique qui… » ou un « vous savez ce que des types du CNRS ont trouvé ». Bref, non, au Labo des savoirs on ne craint pas de fatiguer l’auditoire avec les sciences. Alors osez en garnir vos discussions. A la vôtre, bienvenue au Bistrot des savoirs.

Chroniques :
– Les sociologues et la boisson, Maxime Devige.
– Le monde des glaçons, Sarah-Louise Filleux.
– Pauvres neurones, Gaëlle Jouan.
– Femmes enceintes, c’est non ! Chloé Molteni.
– La science de la gueule de bois, Ludivine Vendé.
– Vive la fête sans alcool, Vassili Moreau-Miossec.
– Alcohol and cigarettes, Thibaud Poncin.
– Les bières de moines, Camille Pollet.
– Au revoir aux bouilleurs, Marion Tournemine.

Crédits : Une émission animée par Guillaume Mézières, avec Claire Sizorn à la technique.

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La fin du monde : imaginaire universel ?

« Qu’enfin le passé s’engloutisse ! Qu’un genre humain transfiguré, sous le ciel clair de la Justice, mûrisse avec l’épi doré ! C’est la lutte finale… »

Voici avec ce dernier couplet de l’Internationale l’expression d’une idée, celle de faire table-rase du passé, d’abattre un monde pour préparer l’avènement d’un meilleur. Cette idée n’est pas le monopole de la pensée révolutionnaire : comment ne pas y voir une vision profane de l’apocalypse chrétienne, ce temps des catastrophes et du jugement.

Si la révolution n’est pas un dîner de gala, la fin des temps biblique est un épisode violent et elle prépare aussi le règne de Dieu sur Terre. Dans l’Islam, dans les religions scandinaves, on trouve aussi l’attente de la bataille finale. D’autres religions suivent davantage l’idée de cycle de destruction et de création – l’équivalent religieux de la théorie économique de Schumpeter des crises et reprises.

Il est possible de trouver des motifs communs aux imaginaires humains. C’est le cas du thème du déluge et de la montée des eaux par exemple. La fin du monde, est un thème fort, ancré dans l’humanité.

Récit catastrophistes anciens, films catastrophe contemporains : la fin du monde est une lecture du monde, une réaction aux désastres naturelles et un discours réflexif sur nos sociétés. La fin du monde est un objet d’étude où se croisent les discours scientifiques et les conceptions religieuses.

Une émission enregistrée lors d’un colloque organisé par le programme de recherche Atlantys.

Invité-es :
-Frédéric Le Blay, maître de conférences en littérature ancienne à l’Université de Nantes. Coordinateur du programme scientifique Atlantys.

  • Kinhide Mushakoji, spécialiste reconnu dans le domaine des relations internationales, fondateur de l’institut des relations internationales de l’Université Sophia à Tokyo, professeur invité à l’Université de Princeton et vice-recteur de la division des études régionales et globales à l’ONU de 1976 à 1989.
  • Pedram Khosronejad, chercheur à l’Université d’état de l’Oklahoma, dans l’école des relations internationales.
  • Bernadette Rigal-Cellard, agrégée d’anglais et professeur en études nord-américaines à l’Université de Bordeaux Montaigne.
  • Dilek Sarmis, chercheuse associée à l’EHESS de Paris au sein du centre d’études turques, ottomanes, balkaniques et centre-asiatiques.

Crédits : une émission animée par Guillaume Mézières avec Claire Sizorn à la technique.