En octobre 2016, un article de la Revue Nature annonçait que la longévité de l’être humain ne dépasserait 115 ans que dans des cas exceptionnels. Contestées, ces conclusions ont néanmoins relancé le débat sur l’évolution des capacités de notre espèce…
Après le « plus vite, plus haut, plus fort », le prochain défi de l’homme sera-t-il juste de lutter pour se maintenir à niveau ? Après des décennies d’amélioration des caractéristiques humaines (longévité, taille, performances physiques et intellectuelles), de nombreuses données suggèrent que des limites sont en train d’être atteintes dans tous ces domaines.
Déjà, de nouvelles technologies visent à modifier la manière dont l’homme, son corps et son cerveau fonctionnent et interagissent avec leur environnement. Elles participent de ce qu’on appelle désormais l’ « augmentation de l’homme » par l’informatique et la techno-médecine. Par petites touches, elles modifient peu à peu des données essentielles de notre vie, comme le vieillissement, l’intelligence, la procréation.
Des « technoprophètes », qui ne sont pas tous des illuminés, rêvent même l’avènement d’une nouvelle humanité. Grandes et petites questions éthiques se posent devant un phénomène qui ne relève plus seulement de la science-fiction…
Parmi les technologies de rupture qui font parler d’elles aujourd’hui, comment identifier celles qui changeront vraiment le monde – l’homme – en profondeur ?
Crédits
Une émission préparée et animée par Agathe Petit dans le cadre de la Nuit blanche des chercheurs, avec Maxime Labat, Vassili Moreau-Miossec et Maxime Devige. Réalisation : Pauline Verbaenen.
Invités
Patricia Lemarchand, médecin au CHU de Nantes et professeure de biologie cellulaire à l’université de Nantes. Ses recherches portent sur la thérapie génique et la thérapie cellulaire pour les maladies cardiovasculaires et respiratoires, et sur les cellules souches,
Tiphaine Rouaud, médecin neurologue spécialiste de l’électrostimulation cérébrale à l’hôpital Laennec à Nantes,
Yannick Aoustin, professeur à l’Université de Nantes au département de Physique, travaille au sein du Laboratoire des Sciences du Numérique de Nantes (LS2N) dans le domaine de la robotique, où il se consacre notamment à l’étude de la marche de robots humanoïdes, des exosquelettes pour la rééducation, la réhabilitation et la commande de prothèses myoélectriques.