Les sondages font partie de notre vie quotidienne. Pas un jour sans que nous soyons abreuvés d’enquêtes précisant la pensée, l’opinion ou les désirs de nos compatriotes, et surtout sur leurs intentions de votes.

Néanmoins, l’usage des sondages d’opinions est-il légitime en politique ? La question surgit d’emblée lorsque cette pratique s’installe dans la vie politique en France dans les années 60.
Cette question, de la légitimité en appelle presque aussitôt deux autres : faut-il accorder crédibilité aux pronostics électoraux ? Et à cette « opinion publique » saisie avec une précision qu’on aimerait scientifique, par ce type d’enquête ?

Dès leur apparition, les sondages ont reçu une avalanche de critiques : construction artificielle de la réalité, réduction du débat d’idées à un marché électoral, ils sont accusés d’être de simples artefacts de l’opinion.

Parmi les mille et un reproches qui leur sont adressés, celui de leur inefficacité supposée est le plus récurrent : contrairement à ce qu’ils prétendraient faire, les sondages n’ont pas su anticiper certains événements, comme l’élimination de Lionel Jospin le 21 avril 2002, ou plus récemment le Brexit, l’élection de Donald Trump ou la victoire récente de François Fillon aux primaires de la Droite.

Ce reproche est central car il pose la question de savoir si les sondages sont les meilleurs outils pour évaluer les attentes des citoyens dans une démocratie.

Alors, en avons-nous vraiment besoin ? Le système est-il dépassé ? Enfin, dans quelle mesure cette technologie sociale pèse-t-elle sur la prise de décision, sinon des responsables politiques, des électeurs ? C’est le thème de cette nouvelle émission du Labo des savoirs, en collaboration cette semaine, avec Cité à la Une, le programme politique de Prun’.

Crédits
Émission co-animée par Valentin Penden, animateur de Cité à la Une, et Agathe Petit, rédactrice en chef du Labo des savoirs, avec Professeur Max et Thomas Guyard. Réalisation : Cathy Dogon

Invités
Frédérique Lavancier, statisticien au Laboratoire de Mathématiques Jean Leray de l’Université de Nantes,
Nicolas de La Cazinère, journaliste – éditorialiste à La Lettre à Lulu, irrégulomadaire satirique nantais,
Arnaud Leclerc, politologue, professeur en sciences politique à l’Université de Nantes.

Musique
– Générique d’House of cards, composé par Jeff Beal,